À la fin de novembre 2008 s’est tenue à Sao Paulo au Brésil la 10ième Rencontre Internationale des Partis communistes et ouvriers. Le Parti communiste du Canada y avait délégué le camarade Kimball Cariou, rédacteur en chef de People's Voice et membre du Comité exécutif central. La première rencontre avait été organisée à Athènes par le Parti communiste de Grèce. Au cours des deux dernières années, les rencontres se sont tenues au Portugal et en Biélorussie. Cette année, la conférence a été organisée par le Parti communiste du Brésil. Ces réunions annuelles sont d'importantes occasions pour les partis d’échanger leurs vues afin de développer l’unité politique et d’action du mouvement communiste international. Voici la résolution adoptée par les 65 partis présents à cette conférence.
vendredi 12 décembre 2008
La 10ième Rencontre Internationale des Partis Communistes et Ouvriers.
À la fin de novembre 2008 s’est tenue à Sao Paulo au Brésil la 10ième Rencontre Internationale des Partis communistes et ouvriers. Le Parti communiste du Canada y avait délégué le camarade Kimball Cariou, rédacteur en chef de People's Voice et membre du Comité exécutif central. La première rencontre avait été organisée à Athènes par le Parti communiste de Grèce. Au cours des deux dernières années, les rencontres se sont tenues au Portugal et en Biélorussie. Cette année, la conférence a été organisée par le Parti communiste du Brésil. Ces réunions annuelles sont d'importantes occasions pour les partis d’échanger leurs vues afin de développer l’unité politique et d’action du mouvement communiste international. Voici la résolution adoptée par les 65 partis présents à cette conférence.
Proclamation de Sao Paulo
Le socialisme est l'alternative !
Le monde fait face à une crise économique et financière grave et de grande ampleur. C'est une crise capitaliste, qui ne peut pas être dissociée de la nature et des contradictions insolubles du système capitaliste. Il s'agit probablement de la crise la plus grave depuis la Grande Dépression qui avait commencé par le crash de 1929. Comme toujours, les travailleurs et les peuples sont les principales victimes.
La crise actuelle est l'expression d'une crise plus profonde, inhérente au système capitaliste. Elle illustre les limites historiques du Capitalisme et la nécessité de son renversement révolutionnaire. La crise actuelle représente aussi une lourde menace de régression sociale et démocratique. Elle fournit, comme l'Histoire l'a montré, une base pour des mouvements autoritaires et militaristes. Cela exige plus de vigilance de la part des partis communistes et de toutes les forces démocratiques et anti-impérialistes.
Tandis que des milliards des ressources publiques sont mobilisés pour sauver ceux qui sont responsables de cette crise (grand capital, haute finance et spéculateurs), travailleurs, petits paysans, couches moyennes, et tous ceux qui travaillent pour vivre suffoquent sous le poids des monopoles et vont subir encore plus d'exploitation et de chômage, la réduction de leurs retraites salaires, l'insécurité, la faim et la pauvreté.
De puissantes campagnes idéologiques de diversion cherchent à dissimuler les véritables origines de la crise et de bloquer la voie vers des solutions qui seraient dans l'intérêt des masses populaires, qui favoriseraient un nouvel équilibre du pouvoir, un nouvel ordre international en faveur des forces populaires, de la solidarité internationale et de l'amitié entre les peuples. Les principales puissances capitalistes, à commencer par les USA, l'Union Européenne et le Japon, utilisent les organisations internationales qu'elles dominent, FMI, Banque Mondiale, Banque Centrale Européenne, OTAN etautres.
Elles manipulent également l'ONU pour qu'elle se conforme à leurs besoins. Elles travaillent frénétiquement sur des « solutions », qui sont elles-mêmes les germes de nouvelles crises, et tentent de secourir le système à court terme et de renforcer les mécanismes de l'exploitation impérialisteet de l'oppression.
En recourant à des boucs émissaires et en insistant sur des options erronées pour la « régulation », l' « humanisation » et la « réforme » du capitalisme, elles cherchent à sauver les apparences en laissant les choses en l'état. Les partis qui soutiennent le capitalisme ont accepté en hâte les dogmes du « Consensus de Washington » qui a nourri le financement spéculatif brutal de l'économie. La social-démocratie, dissimulant sa complaisance pour le néolibéralisme et sa transformation en pilier de l'impérialisme, tente un retour tardif vers une « régulation » de type keynésien qui laisse intacte la nature de classe du pouvoir et des rapports de propriété. Elle cherche précisément à éviter l'affirmation des alternatives révolutionnaires pour les travailleurs et les peuples.
Mais cette perspective n'est pas inévitable. Comme l'histoire l'a montré à d'autres moments, les travailleurs et les peuples, s'ils s'unissent, peuvent agir sur le cours des événements économiques, sociaux et politiques. Ils peuvent arracher, dans leur intérêt, d'importantes concessions au grand capital, éviter les fuites en avant vers le fascisme et la guerre, ouvrir le chemin à de profondes transformations à caractère progressiste et même révolutionnaire.
Le panorama international est celui d'une lutte de classes qui s'aiguise de plus en plus. L'humanité traverse l'un des moments les plus difficiles et les plus complexes de son histoire : une crise économique globale qui coïncide simultanément avec une crise énergétique et alimentaire et une crise environnementale sérieuse, un monde de profondes injustices et d'inégalités, de guerres et de conflits. La scène est celle d'un carrefour historique que traversent deux tendances contradictoires. Il y a, d'un côté, de grands dangers pour la paix, la souveraineté, la démocratie, pour les droits des peuples et des travailleurs. Il y a, de l'autre, un immense potentiel pour les luttes et la progression de la cause de l'émancipation des travailleurs et des peuples, la cause du progrès social et de la paix, la cause du socialisme et du communisme.
Les Partis Communistes et Ouvriers qui se sont rassemblés pour leur 10ième Rencontre tenue à Sao Paulo saluent les luttes populaires qui émergent à travers le monde contre l'exploitation impérialiste et l'oppression, contre les attaques croissantes sur les conquêtes historiques du mouvement des travailleurs, contre l'offensive militariste et anti-démocratique de l'impérialisme.
Nous insistons sur le fait que la banqueroute du néolibéralisme représente non seulement un échec de la politique de gestion du capitalisme mais l'échec du capitalisme lui-même. Nous sommes confiants dans la supériorité du projet et des idéaux communistes. Nous affirmons que la réponse aux aspirations des travailleurs et des peuples à l'émancipation ne peut être trouvée que dans la rupture avec le pouvoir du grand capital, avec les blocs et les alliances impérialistes, et à travers de profondes transformations libératrices et anti-monopolistes.
Nous affirmons notre conviction que le socialisme est l'alternative et la voie qui mène vers une indépendance réelle et totale des peuples, la voie pour affirmer les droits des travailleurs, la voie unique pour mettre un terme aux crises destructrices du capitalisme. Nous appelons la classe ouvrière, les travailleurs et les peuples à travers le monde à se joindre à la cause des communistes et des révolutionnaires et, unis autour de leurs intérêts de classe et de leurs légitimes aspirations, à prendre en main la construction d'un avenir de prospérité, de justice et de paix pour l'Humanité. Dans ce sens, des conditions apparaissent pour la convergence des luttes et des résistances des peuples dans un large mouvement contre la politique capitaliste mise en œuvre dans la crise ainsi que contre les agressions impérialistes qui menacent la paix.
Certains de la possibilité d'un autre monde, un monde libéré de l'exploitation de classe et de l'oppression par le capital, nous déclarons notre engagement à poursuivre notre marche sur le chemin historique de la construction d'une société nouvelle débarrassée de l'exploitation de classe et de l'oppression, une société socialiste.
Sao Paulo, 23 novembre 2008
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