dimanche 27 juin 2010

G8/G20: LUTTONS POUR UNE VÉRITABLE ALTERNATIVE AU NOUVEAU "CONSENSUS" CAPITALISTE!

A la veille des réunions des G8/G20, des mobilisations de masse des mouvements ouvriers et démocratiques se construisent dans le sud de l'Ontario et partout au Canada pour protester contre cette extravagance onéreuse et obsessionnelle de sécurité. Le Parti communiste du Canada salue cette résistance et prend place aux côtés des travailleuses et des travailleurs, des étudiantes et des étudiants, des femmes, des peuples autochtones et de militantes et militants sociaux, pour dénoncer ces sommets qui ont pour but de forger une ligne stratégique des États impérialistes dominants et du capital financier international sur la meilleure façon de promouvoir leurs intérêts communs, et ensuite pour présenter leur programme comme un fait accompli aux peuples du monde.

Cette série de sommets des G8/20 est particulièrement importante parce que le capitalisme mondial continue d'être plongé dans une profonde crise économique et structurelle, malgré les rapports apaisants des médias à l’effet que le pire est derrière nous et que la reprise est en bonne voie. Sauver le capitalisme et restaurer les marges de profit sont les principales préoccupations de ces dirigeants, plutôt que de résoudre les problèmes brûlants qui affectent le monde aujourd'hui. C'est pourquoi des questions comme les changements climatiques, la crise alimentaire mondiale, de mettre fin aux guerres d'occupation et aux dépenses militaires déchaînées, et à l'aggravation du problème de « sous-développement », en particulier en Afrique, ont toutes été éliminées de l'ordre du jour des réunions G8/G20.

Le gouverneur de la Banque du Canada, Mark Carney, a pour beaucoup admis cela ce mois de juin quand il a déclaré que les Sommets doivent concentrer leur attention sur la persistance de la crise, en particulier en Europe, qui a eu un sérieux « impact sur les conditions financières ... [Et] ce n'est pas fini.» Il a ensuite répéter ce que disait la Banque mondiale qui avait précédemment évoqué la possibilité d'une « deuxième récession qui affecteraient la plupart des pays industrialisés, si les gouvernements ne traitent pas avec succès la crise de la dette européenne qui se développe. "

En fait, les pays impérialistes dominants, incluant le Canada, veulent utiliser ces Sommets pour montrer leur détermination à imposer davantage d’austérité économique et sociale à tous les États et à tous les peuples, comme étant la seule solution viable pour surmonter la crise. Mais c'est un «faux consensus international » qui sert les intérêts du capital financier et qui condamne la vaste majorité de la classe ouvrière internationale et les peuples opprimés à subir encore plus de difficultés et de souffrances.

En Europe, le plan d'austérité poussé par la haute finance de l’Union européenne et par le Fonds monétaire international (FMI) a déjà un effet dévastateur, en particulier sur les travailleuses et les travailleurs du secteur public, sur les jeunes et les retraitées-és. Les salaires minimums sont réduits, les programmes sociaux coupés, et l'âge de la retraite est repoussé pour les travailleuses et les travailleurs. Mais cette attaque sauvage rencontre une résistance héroïque à travers le continent européen, notamment en Grèce et au Portugal, où la gauche, les syndicats dirigés par des communistes et les mouvements populaires montent une escalade de grèves générales et d'autres formes de résistance de masse pour riposter à cette attaque anti-sociale du Grand Capital et de ses gouvernements.

Au Canada, il faut nous inspirer du genre de militantisme qui se construit en Europe, en Amérique latine et ailleurs dans le monde. Le gouvernement de droite de Harper et ceux de ses homologues provinciaux (conservateurs et libéraux) sont aussi en train de renforcer leur assaut contre les conditions des travailleuses et des travailleurs, contre les programmes sociaux et les droits démocratiques. Et ils vont réussir à faire passer ces «réformes» réactionnaires, à moins que les forces ouvrières et populaires ne décident rapidement de monter une contre-attaque militante et coordonnée à l’échelle du Canada.

Il ya une alternative progressiste à cette « solution » réactionnaire et pro-capitaliste, mais elle doit aller au-delà des demandes palliatives pour n’atténuer que les impacts. Elle doit inclure des mesures radicales qui remettent en cause la domination du capital monopoliste, comme la nationalisation des banques, des grands monopoles de l’industrie de l’énergie et d'autres secteurs clés de notre économie. Ces mesures doivent être combinées avec des mesures sociales comme l’amélioration de l'accès aux soins de santé, à l'éducation post-secondaire publique, l'augmentation du salaire minimum à $16/heure, la réduction de la semaine de travail sans perte de salaire net, et l'amélioration des pensions publiques. Il faut une réforme de la fiscalité qui transférerait le fardeau fiscal des travailleuses et des travailleurs sur les compagnies et les plus riches, il faut le retrait immédiat de la désastreuse guerre d'occupation en Afghanistan, et une réduction de 50% des dépenses militaires, laquelle permettrait de sauver un autre 10 milliards de dollars chaque année.

Comme nous le disions dans notre déclaration du 1er mai 2010, « les grandes entreprises et les banques veulent faire payer les travailleuses et les travailleurs pour le plan de «relance économique», en abaissant les salaires, en coupant dans les emplois et en réduisant le budget des programmes sociaux. Nous disons : celles et ceux qui encaissent des milliards en profits doivent payer! Unissons-nous et combattons pour une orientation fondamentalement nouvelle qui met les besoins des travailleuses et des travailleurs et de notre environnement en avant de la cupidité des entreprises, [et pour des politiques] fondées sur la paix et le désarmement! »

Publié par le Comité exécutif central
Parti communiste du Canada
Juin 2010

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