mercredi 29 décembre 2010

SOUTENONS UNE SOLUTION PACIFIQUE DANS LA PÉNINSULE CORÉENNE


Déclaration du Comité exécutif central du Parti communiste du Canada, 3 décembre 2010


Le Parti communiste du Canada condamne le rôle du gouvernement canadien qui contribue à attiser le feu de la guerre dans la péninsule coréenne, et demande instamment, à la place, une politique de soutien aux efforts internationaux visant à rechercher une résolution pacifique, négociée, des différends historiques dans cette région.

La principale source de l’accroissement des tensions dans la péninsule coréenne est la position de plus en plus belliqueuse adoptée par le nouveau gouvernement sud-coréen du président Lee Myung-bak, encouragé par les impérialismes américain et japonais. Le récent échange de tirs d'artillerie a eu lieu dans des territoires contestés au large des côtes, à l’ouest de la frontière séparant la Corée du Sud et la République Populaire Démocratique de Corée (RPDC). Dans cette même région, 70.000 soldats sud-coréens et des navires de guerre nucléaires américains ont effectué des manoeuvres de simulation d’invasion, ce qui constitue une dangereuse provocation contre la RPDC.

L’énorme présence militaire américaine dans la péninsule et son soutien massif au gouvernement sud-coréen font partie d'une stratégie qui remonte à plus d'un demi-siècle visant à maintenir la division de la Corée et à «contenir» les pays qui s'opposent à l'hégémonie américaine dans la région. Tant que l'impérialisme américain maintient cette politique, le danger d'une nouvelle guerre dans la péninsule coréenne demeure, avec la possibilité de conséquences meurtrières pour le monde entier.

Nous mettons en garde encore une fois que les tentatives d'isoler et de menacer la Corée du Nord, par des blocus, des sanctions ou une agression militaire unilatérale, posent de graves dangers. De telles actions reviendraient à une déclaration de guerre contre la RPDC, avec des résultats imprévisibles. La reprise des hostilités contre la RPDC, révélant la position hypocrite des États-Unis qui permet à ses alliés comme Israël de construire des armes nucléaires, nuirait aux efforts à travers le monde visant à enrayer la prolifération des armes nucléaires et à parvenir à un désarmement universel et global.

Au lieu de soutenir l'impérialisme américain dans ses provocations contre la Corée, le Canada devrait respecter la souveraineté de la RPDC, et enjoindre les États-Unis à signer un traité de paix avec la RPDC pour enfin mettre fin à la guerre de Corée. Nous renouvelons également notre demande pour que le Canada réclame le retrait de toutes les forces militaires américaines de la Corée du Sud et de la région Asie-Pacifique, et qu'il soutienne des négociations pour que la région devienne une zone exempte d'armes nucléaires et l'abolition de toutes les armes nucléaires.

mardi 28 décembre 2010

LA DIRECTION DU PARTI COMMUNISTE SE RÉUNIT À TORONTO

(Traduction d’un article du numéro du 1-15 janvier 2011 de People's Voice)

Le Comité central du Parti communiste du Canada s’est réuni la fin de semaine des 27 et 28 novembre 2010 à Toronto.

Le rapport politique adopté par l'assemblée est maintenant en ligne à www.communist-party.ca. Le rapport souligne que « la poursuite de la crise capitaliste mondiale qui, désormais dans sa troisième année, ne montre aucun signe de ralentissement. L'impact de la crise, les mesures prises par la classe dirigeante pour surmonter la crise à leurs conditions et dans leurs intérêts, et la riposte de la classe ouvrière et de ses alliés qui se développe constituent ensemble la dynamique sociale et politique principale à tous les niveaux à travers le Canada et à l'étranger... »
Présenté par le leader du PCC, Miguel Figueroa, le rapport affirme que la «deuxième étape» de la crise économique est «susceptible d'être beaucoup plus longue et douloureuse que la première. » L'offensive capitaliste qui s’amplifie comporte davantage de licenciements massifs, de réductions de salaire, l'expansion de structures salariales à « deux vitesses » pour accroître l'exploitation, l'éviscération des régimes de retraite, et la baisse générale des revenus de la classe ouvrière. Partout dans le monde capitaliste, y compris au Canada, les gouvernements de droite et même sociaux-démocrates vont de l'avant avec des coupures dans les services publics, la privatisation et l'augmentation des frais pour l’utilisation de services essentiels.
Mais dans le même temps, «les secteurs organisée de la classe ouvrière dans un certain nombre de pays sont train de monter une résistance héroïque ... notamment en Grèce, en France, au Portugal, et maintenant en Irlande. »
Le rapport se penche sur des luttes importantes survenues au cours de 2010, comme la manifestation de masse en juin dernier contre le sommet du G20 à Toronto. Mais le mouvement de riposte, est-il noté, est entravé par les positions de certaines sections de la direction des syndicats: «C'est nettement évident lorsque des compromis et des concessions sans principes sont signés, laissant aux travailleuses et aux travailleurs le sentiment d’avoir été trahis et abandonnés par leurs dirigeants, ou lorsque des éléments de droite tentent de saboter la résistance que ce soit au travail ou dans l'action politique. »

Le phénomène croissant et dangereux du populisme de droite dans plusieurs provinces, comme la récente élection de Rob Ford à la mairie de Toronto, est examiné dans le rapport.

Une élection fédérale est fort probable en 2011, indique le rapport. La participation du Parti communiste à la campagne électorale impliquera la mise en candidature 20 à 25 candidates et candidats à travers le pays, promouvant de défaire les Conservateurs d’Harper, d’empêcher une majorité pour les partis des grandes entreprises, et de renforcer le soutien à « l’Alternative populaire» mise de l’avant par le Parti communiste.

Le CC a adopté un certain nombre de résolutions spéciales, appelant à la solidarité avec les travailleurs de l'acier en lock-out à Hamilton; au retrait immédiat de la mission militaire canadienne en Afghanistan; pour des mesures concrètes contre le changement climatique, et la défaite du projet de loi C-49, la législation des Conservateurs qui criminalise réfugiés. Une autre résolution énonce les activités pour célébrer le 90ième anniversaire du Parti communiste du Canada tout au long de 2011. Les détails de ces activités seront communiqués dans les prochains numéros de People’s Voice.
Les membres du CC ont pris part le Samedi soir à une activité sociale, tenue conjointement avec la Ligue de la jeunesse communiste, qui a recueilli des fonds pour aider à envoyer des déléguées-és au Festival mondial de la jeunesse et des étudiants en Afrique du Sud.

vendredi 17 décembre 2010

Les délégués au 17e Festival mondial des jeunes contre le blocus de Cuba


A Tshwane, siège du 17e Festival mondial de la jeunesse et des étudiants, les participants ont élevé leurs voix contre le blocus que les Etats-Unis imposent à Cuba.

Le rejet des politiques de blocus et des sanctions contre les peuples qui luttent pour obtenir ou préserver leur indépendance, a marqué la première journée de débats du Festival qui se déroulera à Pretoria jusqu’au 21 décembre.

Aleida Guevara, la fille du guérillero argentino-cubain Ernesto Che Guevara, a rappelé que Washington impose un siège économique, commercial et financier contre Cuba parce que cette île maintient sa volonté de rester libre.

Selon une dépêche de l’agence Prensa latina, Jayantha Welivita, secrétaire général de la Fédération communiste de la jeunesse du Sri Lanka, a qualifié de moralement inacceptable et illégales les sanctions et les provocations contre la République populaire démocratique de Corée.

Les délégués ont également exigé la cessation des agressions d’Israël contre le peuple palestinien, et des actions militaires violentes contre la République arabe sahraouie démocratique, et ils ont appelé à lutter contre l’impérialisme nord-américain.

La Foire de l’amitié, qui a été inaugurée mardi, propose aux délégués de l’artisanat et des produits typiques des 140 pays représentés. (AIN)

mardi 14 décembre 2010

Message aux participants au 17e Festival mondial de la jeunesse et des étudiants en Afrique du Sud

La Havane. 13 Decembre 2010

Compañeras et compañeros,

• C’EST pour moi un grand plaisir et un grand honneur d’accéder à votre demande de transmettre un message au 17e Festival de la jeunesse et des étudiants qui se déroule dans la patrie de Nelson Mandela, symbole vivant de la lutte contre le système odieux de l’apartheid.

Cuba a accueilli deux festivals : le 11e en 1978 et le 14e, en 1997.

C’était la première fois, sur décision de la 9e Assemblée de la Fédération mondiale des jeunesses démocratiques, tenue fin 1974 à Varna (Bulgarie), que le Festival abandonnait l’Europe pour se dérouler dans un autre continent, l’Amérique.

C’était une époque différente : le monde faisait face à de graves problèmes, mais moins dramatiques qu’aujourd’hui. Les jeunes les plus progressistes se battaient pour le droit de tous les êtres humains à une vie digne, ce vieux rêve des plus grands penseurs de notre espèce, quand il était évident que la science, la technologie, la productivité du travail et l’essor de la conscience le rendaient possible.

En très peu de temps, la mondialisation s’est accélérée, les communications ont atteint des niveaux incroyables, les moyens permettant de promouvoir l’éducation, la santé et la culture se sont multipliés. Nos rêves n’étaient pas sans fondements. Et c’est dans cet esprit que nous avons réalisé le 11e Festival mondial de la jeunesse et des étudiants auquel a participé tout notre peuple.

Début octobre 1995, le Conseil général de la Fédération mondiale des jeunesses démocratiques, réuni justement en Afrique du Sud, décidait que le 14e Festival se tiendrait à La Havane en 1997. Il rassembla plus de douze mille délégués de cent trente-deux pays. Notre pays se battait alors depuis trente-sept ans, sur les plans politique et idéologique, contre l’Empire et le brutal blocus économique qu’il nous impose toujours.

Jusque dans les années 80, il n’existait pas seulement la République populaire de Chine, la République populaire et démocratique de Corée, le Vietnam, le Laos et le Cambodge, qui avaient résisté à des guerres génocidaires et aux crimes des Yankees, mais aussi l’énorme camp socialiste d’Europe et l’Union des républiques socialistes soviétiques, ce gigantesque Etat multinational de 22 400 200 kilomètres carrés, doté d’énormes ressources en terres arables, en forêts, en pétrole, en gaz, en minerais et bien d’autres. La superpuissance socialiste faisait front à la superpuissance impérialiste qui compte plus de huit cents bases militaires disséminées sur toute la planète.

La dissolution de l’URSS, quelles qu’aient été les erreurs à tel ou tel moment de l’histoire, a constitué un rude coup au mouvement progressiste du monde.

Les USA ont agi sans tarder, étendant leurs bases militaires et utilisant les installations construites par l’URSS pour encercler encore plus étroitement la Fédération de Russie, qui reste encore une grande puissance.

Les Etats-Unis et leurs alliés de l’OTAN ont redoublé d’aventurisme militaire en Europe, déclenchant la guerre du Kosovo et désintégrant la Yougoslavie.

Sur le continent américain, bien avant la désintégration de l’URSS, les USA avaient envahi la République dominicaine en 1965, bombardé et attaqué le Nicaragua avec des forces mercenaires, envahi avec leurs troupes de métier la Grenade, le Panama et Haïti, tramé des putschs militaires sanglants au Chili, en Argentine et en Uruguay, et soutenu la répression brutale de Stroessner au Paraguay.

Ils avaient fondé l’Ecole des Amériques où, non contents de former des milliers d’officiers latino-américains aux conspirations et aux putschs, ils en ont familiarisé beaucoup aux doctrines de la haine et à des pratiques de tortures perfectionnées, tout en se présentant aux yeux du monde comme des défenseurs des « droits de l’Homme et de la démocratie ».

En cette première décennie du siècle, la superpuissance impérialiste semble sortir de son propre lit.

Les graves événements du 11 septembre 2001 – destruction des tours jumelles de New York, avec environ trois mille personnes tuées, attaque contre le Pentagone – ont servi de prétexte idéal à un aventurier sans scrupules, George W. Bush, pour lancer sa guerre contre le terrorisme qui a constitué tout bonnement une escalade dangereuse de la politique brutale que les USA appliquent normalement sur toute notre planète.

La complicité éhontée des pays de l’OTAN avec cette guerre si condamnable est largement prouvée : cette organisation militariste vient de déclarer son intention d’intervenir partout dans le monde où elle considérerait que ses intérêts – autrement dit, ceux des USA – sont menacés.

L’impérialisme a utilisé son monopole des médias aux mains de grandes transnationales capitalistes pour semer le mensonge, créer des réflexes conditionnés et développer des instincts égoïstes.

Juste au moment où des jeunes et des étudiants se dirigeaient vers l’Afrique du Sud afin de lutter pour un monde de paix, de dignité et de justice, les étudiants anglais et leurs professeurs livraient une bataille rangée contre les policiers à cheval, costauds et bien équipés, qui les attaquaient. Quel spectacle de « démocratie » capitaliste ! Les partis néolibéraux au pouvoir, jouant leur rôle de gendarme de l’oligarchie et trahissant leurs promesses électorales, ont voté au parlement des mesures qui élèvent à 14 000 dollars par an le coût des études universitaires.

Le pire de tout, c’est le culot avec lequel les parlementaires néolibéraux ont affirmé que « le marché réglerait ce problème ». Seuls les riches ont droit à des titres universitaires.

Voilà quelques jours à peine, commentant les secrets divulgués par WikiLeaks, le secrétaire étasunien à la Défense, Robert Gates a déclaré : « Le fait est que les gouvernements traitent avec les USA parce que ça leur convient, non parce que nous leur plaisons, non parce qu’ils nous font confiance, non parce qu’ils croient que nous pouvons garder un secret. Certains gouvernements traitent avec nous parce qu’ils ont peur de nous, d’autres parce qu’ils nous respectent, et la plupart parce qu’ils ont besoin de nous. Nous restons, comme on l’a déjà dit, la nation indispensable. »

Nombre de personnes intelligentes et bien informées dans le monde sont convaincues que l’Empire yankee, à l’instar de tous ses prédécesseurs, est entré dans une étape finale et que les signes en sont irréfutables.

Un article sur le site web TomDispatch expose quatre hypothèses quant au cours des événements probable aux USA : la guerre mondiale y apparaît dans toutes comme une possibilité, même s’il existe une autre issue. Ce pays perdra définitivement son rôle dominant dans les exportations mondiales de marchandises et, d’ici moins de quinze ans, dans les innovations technologiques, tandis que le dollar cessera de jouer sa fonction privilégiée comme monnaie de réserve. Selon cet article, la Chine représente cette année 12 % des exportations mondiales de marchandises, contre seulement 11 % les USA. L’auteur fait aussi allusion au fait que le ministre chinois de la Défense a présenté en octobre le superordinateur Tianhe-1A, si puissant, selon un expert étasunien, qu’il « ridicule la meilleure machine similaire aux USA ».

L’une des premières activités de nos compatriotes, à leur arrivée en Afrique du Sud, a été de rendre un hommage mérité aux combattants internationalistes qui ont donné leur vie pour l’Afrique.

Notre mission médicale prête service depuis douze ans au peuple haïtien, maintenant avec le renfort de médecins internationalistes diplômés à l’Ecole latino-américaine de médecine de La Havane. En y combattant l’épidémie de choléra, cette maladie de la pauvreté, ils luttent aussi pour l’empêcher de s’étendre en Afrique où, tout comme en Amérique latine, la pauvreté est répandue. Forts de l’expérience acquise, nos médecins sont parvenus à réduire extraordinairement le taux de mortalité. Selon le journal Herald de Harare, une épidémie de choléra a éclaté « d’une manière explosive » au Zimbabwe, tout près de l’Afrique du Sud. Robert Mugabe a accusé les gouvernements étasunien et britannique de l’avoir introduite.

Si l’on veut une preuve de son absence de scrupules totale, il suffit de rappeler que le gouvernement étasunien a livré au régime de l’apartheid des armes atomiques que celui-ci a failli employer contre les troupes cubaines et angolaises qui, après la victoire de Cuito Cuanavale, avançaient direction Sud, de sorte que le commandement cubain, soupçonnant ce danger, a adopté les mesures et les tactiques pertinentes pour s’assurer absolument de la maîtrise du ciel : si Pretoria avait tenté d’utiliser ces armes, il n’aurait pas remporté la victoire pour autant. Mais on est en droit de se demander : que se serait-il passé si les racistes sud-africains avaient utilisé ces armes atomiques contre les forces cubaines et angolaises ? Quelle aurait été la réaction internationale ? Comment une telle barbarie aurait-elle pu se justifier ? Comment aurait réagi l’URSS ? Ce sont des questions à poser.

Quand les racistes ont cédé le gouvernement à Nelson Mandela, ils ne lui ont pas dit un seul mot sur ces armes. Où sont-elles ? Enquêter sur ces faits et les dénoncer serait rendre en ce moment un grand service au monde. J’invite mes compatriotes à présenter cette question au Festival mondial de la jeunesse et des étudiants.

Patria o Muerte !
Venceremos !

Fidel Castro Ruz
Le 13 décembre 2010

(Traduction ESTI)

dimanche 12 décembre 2010

"Donner le prix Nobel à Liu Xiabo c'est beaucoup de bruit pour presque rien" (article publié dans le Monde)

“Donner le prix Nobel à Liu Xiaobo c’est beaucoup de bruit pour presque rien”, a écrit Zheng Ruolin, journaliste chinois résidant en France, dans un article publié jeudi dans le quotidien français “Le Monde”, estimant que la remise du prix Nobel de la paix à Liu Xiaobo ne contribuerait ni au progrès de la société chinoise ni à la paix mondiale.

Dans cet article intitulé “Un Nobel qui ne reflète pas l’opinion”, il a rappelé que Liu a été condamné par la justice chinoise pour tentative de “subversion de l’Etat”, ce qui est tout à fait différent de “la version occidentale” selon laquelle Liu a été privé de liberté pour la seule raison de sa différente opinion politique du gouvernement chinois.

Ce “défenseur de démocratie” a même réaffirmé à plusieurs reprises qu’il faudrait que “la Chine soit colonisée pendant trois cents ans pour devenir une démocratie”, a rappelé M. Zheng.
“Le choc provoqué par cette formule révélatrice de sa pensée profonde fut inimaginable dans un pays qui, dans les années 1980, n’avait même pas encore achevé la décolonisation de l’intégralité de son territoire”, a-t-il poursuivi.

L’autre position choquante prise par le lauréat du prix Nobel de la paix mais oubliée par le public occidental, c’est qu’il soutenait l’invasion de l’Irak par le gouvernement Bush, “invasion désapprouvée et condamnée par la majeure partie de l’opinion mondiale, y compris celle des Chinois, et par de nombreux gouvernements, dont ceux de Paris et de Pékin”.”Quel lien logique est-il possible de trouver entre le prix Nobel de la paix et le soutien de son plus récent lauréat à cette guerre illégale ?” a demandé l’auteur de l’article.

En outre, ce que prône le lauréat du prix Nobel ne répond pas vraiment aux préoccupations des centaines de millions de Chinois ordinaires qui sont plus préoccupés aujourd’hui “par la corruption ou le développement criant des inégalités dans lequel plonge peu à peu le pays”, a souligné M. Zheng.

“Les droits de l’homme, pour un pays comme la Chine, ce sont d’abord l’égalité des chances, la liberté d’accès à un certain nombre de services élémentaires (éducation, droit aux soins, droit au logement) et une justice réellement équitable. S’il existe des valeurs +universelles+, chaque pays, chaque nation a ses propres façons de les interpréter et de les appliquer”, a-t-il argumenté, ajoutant que le même critère s’applique aussi à la liberté d’ expression que “chaque nation la conçoit dans le cadre de ses lois “. Pour beaucoup de Chinois qui luttent quotidiennement pour le progrès de la condition humaine dans leur pays, donner ce prix à Liu Xiaobo c’est faire beaucoup de bruit pour… rien ! Oh pardon : pour presque rien“, a conclu M. Zheng.

Source: xinhua

Le PC de Chine et ses dialogues stratégiques avec le PASOK et l'Internationale Socialiste

Critique du journal « Rizospatis » - Organe du CC du KKE (19/11/2010)
Il est bien connu que le KKE en est arrivé à la conclusion que les relations capitalistes sont en train de se développer dans la Chine d’aujourd’hui, avec la particularité que cela se passe sous la direction politique du parti au gouvernement qui porte le titre de « communiste ».
Les conséquences de ce développement sont bien connues : l’élévation de la Chine au sommet des pays avec les taux les plus rapides de développement capitaliste et le plus grand nombre de milliardaires, la suppression d’importantes conquêtes des travailleurs, telles que la gratuité des soins de santé et d’éducation, pour lesquels les travailleurs doivent maintenant payer, et l’existence de millions de chômeurs et de travailleurs sous-payés.
Ce n’est pas par hasard alors, que Liu Jieyi, Sous-Directeur du Département International du Comité Central du PCC, dans sa rencontre (16/11) avec G. Papandreou, Premier Ministre Grec et Président du PASOK et de l’Internationale socialiste a déclaré que : « Les relations entre le PASOK et le Parti Communiste de la Chine sont exceptionnelles et nous avons la pleine intention de travailler de manière encore plus rapprochée, dans le but de promouvoir les relations réciproques entre nos partis et au travers d’un dialogue entre nos partis, de renforcer l’exceptionnelle coopération stratégique entre nos deux pays, particulièrement maintenant que nous sommes en face de nombreux défis. » Liu Jieyi n’oublia pas de féliciter G. Papandréou pour « les excellents résultats électoraux.»
Il ne pouvait pas en être autrement, que les représentants politiques des monopoles (tels que COSCO)*, indifférents à leur emballage (« socialiste » en Grèce ou « communiste » en Chine), comprennent leurs intérêts de classe communs.
Les choix anti-populaires du gouvernement PASOK sont salués et soutenus par les officiels Chinois, aussi longtemps qu’ils sont combinés avec l’ouverture de la voie aux monopoles chinois.
Mais comme nous l’avons appris de Liu Jieyi, « l’amour » du PCC n’est pas seulement réservé au PASOK « socialiste » mais aussi à l’Internationale Socialiste toute entière. Ainsi qu’il le déclara lui-même : « Nous sommes dans l’idée que la poursuite de la coordination et d’échanges de vues sont importants, comme l’est le dialogue stratégique entre l’Internationale Socialiste et le parti Communiste de Chine. Nous avons la pleine intention de pousser plus loin ce dialogue, parce que nous avons découvert dans les rencontres au cours des deux derniers jours, qu’il existe de nombreux points d’accord entre l’Internationale Socialiste et l’orientation politique du Parti Communiste de Chine. »
Nous devons nous souvenir que cette « Internationale » soutenait les guerres des USA et de l’OTAN, et qu’elle est un pilier de soutien de l’exploiteur système capitaliste en Europe et dans le monde entier.
Après tout ça, on peut bien s’étonner que le PC Chinois ne soit pas prêt à laisser tomber sa dernière « feuille de vigne » : son titre ?

Traduction: François VECHART (24.11.2010)
Publié sur le site du Pôle de la Renaissance Communiste en France