dimanche 26 octobre 2008

SIGNATURE D'UN PROTOCOLE D'ENTENTE HISTORIQUE ENTRE LA CSN ET LA FTQ

Le président la Fédération des travailleurs et travailleuses, Michel Arsenault, et la présidente de la CSN, Claudette Carbonneau, ont signé un important protocole d’entente visant une nouvelle solidarité syndicale.

Plusieurs réalités ont frappé de plein fouet les travailleuses et les travailleurs du secteur public québécois ces dernières années, notamment la réorganisation syndicale dans la santé et les services sociaux et le décret qui a fixé, en décembre 2005, les conditions de travail de tous les salariés des secteurs public et parapublic. Depuis le milieu des années 1980, sous le coup d’un chapitre d’exception du Code du travail qui limite considérablement leur droit de négocier, les travailleurs du secteur public assistent impuissants à l’érosion de ce droit. La loi 37, fort critiquée depuis cette époque par le mouvement syndical, impose notamment l’impossibilité de négocier les salaires, une approche rigide et abusive en matière de services essentiels, une négation du droit de grève et aucun mécanisme pour résoudre les impasses.

Plus récemment, les lois 25 et 30 ont laissé de profondes séquelles avec une réorganisation unilatérale des structures dans le secteur de la santé et des services sociaux. La fusion forcée des unités d’accréditation syndicale a profondément déstabilisé la vie syndicale. La Cour supérieure a d’ailleurs invalidé la loi 30 donnant raison aux organisations syndicales.

« Il faut reconquérir un véritable droit de négocier pour plus de 400 000 personnes. L’exercice en cours avec le Conseil du trésor en vue de réviser le régime de négociation dans le secteur public, constitue une occasion à ne pas manquer. C’est pourquoi le protocole d’entente entre la CSN et la FTQ vise une consolidation de la collaboration entre les deux organisations syndicales pour tenter de conclure avec succès cet exercice, explique la présidente de la CSN, Claudette Carbonneau. En vue de se donner du vent dans les voiles, tous les efforts seront consacrés à la restauration du droit de négocier, et ce, en vue de la prochaine négociation du secteur public qui se mettra en branle cet hiver alors que les conventions collectives viennent à échéance en 2010.»

La CSN et la FTQ conviennent également, tout en respectant le droit des salarié-es de s’affilier librement, de ne faire aucune sollicitation auprès des unités de négociation régies par le régime de négociation des secteurs public et parapublic, et ce, avant, pendant et après la prochaine période de changement d’allégeance. « Ce qui assure une paix syndicale entre les deux organisations pour les trois ou quatre prochaines années », affirme le président de la FTQ, Michel Arsenault.

« Les deux plus grandes centrales syndicales québécoises envoient ainsi un message clair à tous ceux et celles qui se réjouissaient à l’idée de voir les deux organisations se diviser, lors de la prochaine campagne de changement d’allégeance prévue à l’été 2009. C’est de façon unitaire qu’elles veulent aborder ces différents enjeux pour maximiser les efforts consacrés au développement économique et social de leurs membres respectifs », de conclure M. Arsenault.

La FTQ et la CSN saisiront conjointement toutes les occasions en vue de revaloriser le syndicalisme, l’action syndicale et l’intérêt d’être syndiqué particulièrement en regard des non-syndiqués, et ce, afin de maintenir et d’augmenter le taux de syndicalisation au Québec.

La FTQ et la CSN représentent plus de 800 000 travailleuses et travailleurs au Québec.

Source : CSN—FTQ - 26 octobre 2008

Photo : Alain Chagnon

Pour renseignements :
Michelle Filteau, CSN : 514 894-1326
Jean Laverdière, FTQ : 514 893-7809

mardi 21 octobre 2008

Les citoyennes/ens bloquent l'élection d'un gouvernement conservateur majoritaire

Commentaire sur les élections fédérales du 14 octobre

publié par le Comité exécutif central,
Parti communiste du Canada
Le 15 octobre 2008

Aux élections générales du 14 octobre, bien que les conservateurs, ayant à leur tête le premier ministre Stephen Harper, aient réussi à améliorer leur position au sein du nouveau Parlement, ils n'ont pas obtenu la majorité que leurs maîtres, les grandes entreprises capitalistes, et eux-mêmes étaient si déterminés à atteindre. C'est une victoire pour la majorité des Canadiennes/iens, qui ont réussi à empêcher les conservateurs d’Harper d'obtenir la pleine liberté d'action. Contrairement à leurs déclarations, les conservateurs n'ont pas de mandat pour imposer leur agenda de droite au pays.

L’avance que les conservateurs avaient au départ s’est effritée lorsqu’en plein milieu de la campagne, les marchés boursiers se sont effondrés. Mais c'est d’abord grâce aux électrices/eurs du Québec qu’Harper a été bloqué. En effet, la mobilisation efficace des associations de femmes et de la communauté artistique, entre autres, a empêché les conservateurs d'obtenir les sièges nécessaires pour obtenir la majorité si convoitée. La révélation publique du véritable programme conservateur, entre autres les réductions destructrices des dépenses sociales et les attaques contre les droits démocratiques des personnes et de la jeunesse, a contribué à fermer presque complètement aux conservateurs les grandes agglomérations urbaines, sauf en Alberta.

Les conservateurs vont très probablement essayer d'imposer des lois à la Chambre des Communes comme s'ils détenaient une majorité de sièges, comme ils l'avaient fait au cours de la session précédente. La résistance que les partis de l'opposition, particulièrement les libéraux, qui sortent de l’élection affaiblis et divisés, voudront ou pourront opposer aux conservateurs dépendra grandement de la capacité du mouvement syndical et des forces populaires de s'unir et de mobiliser leurs effectifs pour bloquer l'offensive des conservateurs et des grandes entreprises par leurs luttes à l’extérieur du Parlement.

Harper et ses conservateurs ont mené une campagne des plus arrogante et manipulatrice, cachant au public, au début, une grande partie de leur agenda politique et ne faisant connaître leur véritable plateforme que lors de la dernière semaine avant les élections. Ils ont, de façon impitoyable et malhonnête, attaqué le "virage vert" des libéraux comme étant une ponction fiscale et lancé une violente campagne de peur contre les "jeunes contrevenants". Mais malgré ces tactiques trompeuses, ils n'ont réussi à accroître leur vote populaire que d’un pour cent (atteignant 37%). Or à cause du système électoral "uninominal" et de l'effondrement du vote libéral (de 30% à 26,2%), les conservateurs ont réussi à gagner quelques nouveaux sièges profitant des divisions existant entre les forces anti-conservatrices.

Le NPD a, lui aussi, bénéficié des difficultés rencontrées par les libéraux et a concentré ses attaques sur les positions prises par Harper en faveur des grandes entreprises. Il a réussi à gagner sept autres sièges (atteignant 37), en dépit du fait qu'il n'a reçu que 18% de l'appui populaire. C'est le Parti Vert, ayant à sa tête Elizabeth May, qui a obtenu la plus grande augmentation en nombre de votes, passant de 4,5% à 6,8%, mais, une fois de plus, les Verts n'ont pas réussi à gagner le moindre siège.

Le fait le plus remarquable a été la chute du nombre d'électrices/eurs qui ont voté : leur taux de participation de 59% est le plus bas de l'histoire du Canada. Plus grande encore a été la chute du nombre d'électrices/eurs inscrits. Des centaines de milliers de personnes, surtout des locataires et des jeunes, ont en effet été éliminées de la «liste électorale permanente». Le processus a été entaché de graves irrégularités. Nombre de personnes ont été empêchées de voter à cause des nouvelles exigences d'identité, renforcées à l'occasion du scrutin. Cette baisse continuelle de la participation des électeurs reflète non seulement le cynisme grandissant envers le processus électoral, mais aussi le refus des principaux partis de s'éloigner de l'agenda néolibéral. Cela démontre aussi qu’une réforme électorale adoptant un mode de représentation proportionnelle est une priorité.

L'élection a été marquée par les efforts très clairs déployés par les médias contrôlés par les grandes entreprises d'imposer un black out empêchant la couverture des petits partis politiques, entre autres le Parti communiste. Malgré cela, le Parti communiste et ses 24 candidates/ats ont mené une campagne dynamique pour populariser leur plateforme alternative «Les gens avant les profits». Le vote communiste a augmenté dans un certain nombre de circonscriptions, et le Parti a gagné de nombreux nouveaux membres et sympathisantes/ants.

Le climat politique est devenu assez trouble, alors que le pays sombre dans une crise économique profonde et prolongée. La bataille suite aux élections consistera surtout à contrer les efforts du capital financier, des grandes entreprises et de leurs alliés, et avant tout des conservateurs, de transférer le poids de la crise sur le dos de la classe ouvrière et des masses laborieuses. Le défi maintenant pour le mouvement syndical et les mouvements démocratiques sera de transporter le combat sur la place publique, dans les lieux de travail et dans les communautés à travers tout le Canada. Le Parti communiste, pour sa part, déploiera tous ses efforts pour contribuer à l'organisation d'une telle riposte unie et militante.

lundi 20 octobre 2008

Actus humanite.fr 20-10-2008

Première addition de la crise mondiale : 20 millions de chômeurs ?

La crise financière risque d’augmenter de 20 millions le nombre de chômeurs dans le monde, qui pourrait du coup atteindre un record historique de 210 millions de personnes fin 2009, selon le Bureau international du travail.

Selon des estimations du BIT basées sur des données de l’ONU et du Fonds monétaire international (FMI), "le nombre de chômeurs (dans le monde, ndlr) pourrait passer de 190 millions en 2007 à 210 millions fin 2009", a indiqué le directeur général du BIT Juan Somavia lors d’une conférence de presse.

Niveau historique du chômage

"C’est la première fois dans l’histoire que l’on dépassera les 210 millions", a-t-il ajouté prévenant que ce chiffre pourrait même s’aggraver en fonction de l’impact de la crise sur l’économie réelle.

"Nous avons besoin d’une action rapide et coordonnée des gouvernements pour prévenir une crise sociale qui pourrait s’avérer sévère, longue et globale", a appelé de ses voeux Somavia, alors qu’une réunion de ce typoe est prévue, mais après la présidentielle américaine.

Le directeur général du BIT a par ailleurs souligné que les personnes les plus affectées par la crise seraient les plus "vulnérables".

Toujours plus de travailleurs pauvres

Selon M. Somavia, le nombre de "travailleurs pauvres" qui vivent avec moins de un dollar par jour pourrait croître de 40 millions tandis que celui des personnes gagnant moins de deux dollars pourrait augmenter de 100 millions entre 2007 et 2009.

Il a toutefois estimé que "l’impact serait global" et que les secteurs les plus touchés devraient être le bâtiment, la finance, les services, la construction et le tourisme.

Seuls "les pays qui ont un marché intérieur large avec moins d’exportation" devraient moins souffrir, a-t-il ajouté.

"Ce n’est pas seulement une crise de Wall Street, c’est aussi une crise de toute la rue", a résumé M. Somavia estimant nécessaire un plan de sauvetage concentré sur l’économie réelle et les questions sociales.

Le directeur du BIT a ainsi souligné que la question du travail décent, promue par son organisation, devrait être "au coeur" des discussions à venir sur la refonte du système financier international.

La crise doit être saisie comme une "opportunité" de rééquilibrer la mondialisation devenue "inéquitable et non durable", a-t-il encore considéré.

Selon le responsable, il s’agit de redonner sa place à l’économie réelle, affaiblie par la sphère financière.

Le "niveau des profits (du secteur financier, ndlr) était devenu si élevé que les banques préféraient la finance" au soutien des entreprises créatrices d’emploi, a rappelé Somavia.

"Le système financier international doit revenir à sa fonction fondamentale, qui est le prêt", a-t-il martelé.
Granma International
La Havane. 14 Octobre 2008


Déclaration de l’Assemblée nationale du Pouvoir populaire de Cuba
Appel aux députés du monde entier à exiger des Etats-Unis la levée inconditionnelle du blocus

Le 29 octobre prochain, l’Assemblée générale des Nations unies soumettra au vote le projet de résolution « Nécessité de mettre fin au blocus économique, commercial et financier imposé par les Etats-Unis d’Amérique contre Cuba ».

Pendant 16 ans d’affilée cette même Assemblée générale a adopté, à une croissante et écrasante majorité, des résolutions similaires. La dernière d’entre elles le 30 octobre 2007, avec le soutien de 184 pays.

Cependant, comme le prouve clairement le rapport présenté par Cuba à l’Assemblée générale sur la résolution adoptée l’année dernière, le gouvernement des Etats-Unis, faisant preuve de son arrogance habituelle, a ignoré la volonté de la communauté internationale et, loin de mettre un terme à sa politique génocide, a resserré encore l’étau dans sa tentative de tuer notre peuple de faim et de maladies.

Ces dernières années, les principales dispositions du blocus ont été maintenues et même renforcées, ce qui s’est traduit par une recrudescence de la traque et de l’application de sanctions contre les entreprises et les institutions financières qui réalisent ou souhaiteraient réaliser des opérations avec Cuba, et nous assistons à une intensification des actions subversives qui, menées dans le cadre du Plan Bush, ont pour but de renverser l’ordre constitutionnel légitime adopté et ratifié par le peuple cubain, et procéder à une recolonisation de notre pays.

Comme le sait la communauté internationale, Cuba a récemment subi le passage dévastateur des ouragans Ike et Gustav, qui ont occasionné des pertes qui selon des estimations provisoires se monteraient à plus de 5 milliards de dollars, surtout dans des domaines sensibles pour la population comme le logement, l’agriculture, l’énergie et les infrastructures en général.

L’Etat cubain, avec le soutien résolu et l’effort dévoué de l’immense majorité de notre peuple, déploie toutes ses énergies pour que nous puissions réparer les dommages dans les plus brefs délais possibles, répondre aux besoins pressants de la famille cubaine, construire ou reconstruire des dizaines de milliers de maisons, et relancer la production d’aliments. Tout ceci au milieu de la conjoncture difficile que traverse le monde, aujourd’hui plongé dans une crise financière aux effets incalculables pour l’ensemble de la planète.

Dans ce combat titanesque que nous livrons actuellement, nous avons pu compter sur la solidarité de nombreux gouvernements et peuples du monde entier qui, dans un geste magnifique, ont apporté leur contribution -certains en dépit de leurs propres difficultés- avec des dons et un soutien moral et matériel inestimables. Le peuple cubain, protagoniste exceptionnel dans la pratique systématique de la solidarité, comprend et apprécie toute la valeur de ces actions désintéressées, et en est entièrement reconnaissant.

Cependant, nous ne pouvons pas en dire autant du gouvernement des Etats-Unis. Dans un premier temps ils nous ont proposé une soi-disant aide de 100 000 dollars, conditionnée à une inspection in situ pour « évaluer » les dommages causés par les deux ouragans. Notre réponse ne pouvait être autre que de refuser la venue de toute commission d’évaluation des dommages, car l’expérience que nous avons accumulée pendant toutes ces années nous permet d’évaluer nous-mêmes, rigoureusement et en toute objectivité, les dégâts qui sont provoqués par ce genre de phénomènes météorologiques.

Cuba ne pouvait pas accepter non plus, pour une question de principes, des aides présumées du gouvernement qui nous impose un criminel blocus qui dure depuis près de 50 ans.

Cuba n’a demandé d’aide à personne, et encore moins aux Etats-Unis.

Par contre, Cuba a demandé au gouvernement de ce pays de lui permettre d’acheter aux entreprises nord-américaines, dans les mêmes conditions que ces entreprises mènent leurs activités sur le marché mondial, les moyens nécessaires à la reconstruction du pays. Beaucoup de voix se sont élevées aux Etats-Unis, dont celles de candidats à la présidence, de congressistes démocrates et républicains, de médias influents, d’ONG et d’organisations humanitaires, pour demander à l’administration US non pas la levée du blocus mais quelque chose de beaucoup plus simple : assouplir pour quelques mois ses mesures draconiennes, parmi lesquelles l’interdiction des voyages de cubains résidant dans ce pays et l’envoi d’argent à leurs familles à Cuba, ce qui pourrait avoir un impact sur l’aide au peuple cubain.

Entre-temps, le gouvernement des Etats-Unis a réitéré qu’en aucune circonstance il n’assouplirait sa politique criminelle. Un exemple qui illustre à merveille le véritable objectif du blocus : tenter de détruire la Révolution « en semant la faim et le désespoir » pour affaiblir le soutien du peuple, comme l’a reconnu ce gouvernement le 6 avril 1960. Considérée par le Droit international comme un génocide, cette politique aura bientôt un demi siècle.

Malgré l’obstination et l’arrogance du gouvernement des Etats-Unis, Cuba continuera d’aller de l’avant. Cinquante ans d’agressions et de guerre économique de la part de la plus grande puissance de l’histoire ne pourront jamais mettre notre peuple à genoux. En dépit des dures circonstances dans lesquelles il nous fait lutter aujourd’hui, nous continuerons résolument à œuvrer à la reconstruction de notre pays et à atteindre, comme le souhaitait Marti, toute la justice.

L’Assemblée nationale du Pouvoir populaire de la République de Cuba appelle les députés du monde entier à exiger du Congrès et du gouvernement des Etats-Unis la levée inconditionnelle de leur blocus génocidaire, et à respecter le droit légitime et souverain du peuple de Cuba de rester maître de ses propres destinées.

La présidence de l’Assemblée nationale du Pouvoir populaire
République de Cuba
La Havane, 13 octobre 2008
Granma International
La Havane. 17 Octobre 2008

Amérique latine
La conjoncture de la crise rend encore plus difficile la lutte contre la pauvreté

BOGOTA.- La lutte contre la pauvreté est aujourd’hui menacée par la flambée des prix des aliments et des combustibles, ainsi que par le ralentissement économique de l’Amérique latine, qui regarde, bouche bée comment les pays riches ont destiné en un temps record des fonds astronomiques pour tenter de juguler leur crise financière.

Réduire les niveaux de pauvreté extrême et de famine, le premier des huit Objectifs de développement du millénaire (OMD) que les pays des Nations unies ont convenu d’atteindre en 2015, semble aujourd’hui un travail titanesque du fait de la situation à laquelle le monde est confronté.

Si atteindre cet objectif était déjà un vrai défi pour les latino-américains en 2000, la tâche sera encore beaucoup plus difficile en raison des crises alimentaire et énergétique qui, d’après la FAO, ont plongé 51 millions de personnes de plus dans l’extrême pauvreté ces deux dernières années.

Par ailleurs, dans les prochaines années environ 15 millions de personnes pourraient accroître le nombre déjà important de pauvres en raison de la hausse des prix des denrées alimentaires et du ralentissement économique, a averti la Commission économique pour l’Amérique latine et la Caraïbe (CEPAL), à la veille de la Journée internationale pour l’éradication de la pauvreté.
La Corée du Nord retirée de la liste noire

Les Etats-Unis viennent de retirer la Corée du Nord de la liste des Etats « qui soutiennent le terrorisme ». Cette décision, annoncée le 11 octobre, est un soulagement pour la République populaire démocratique de Corée.

Cécile Chams, Solidaire, PTB

Nous saluons le respect par les Etats-Unis de leur promesse de retirer la République populaire démocratique de Corée (RPDC) de la liste des Etats soutenant le terrorisme, a déclaré un porte-parole du ministère nord-coréen des Affaires étrangères. Comme les Etats-Unis ont respecté leur engagement, une procédure équitable de vérification du processus de dénucléarisation a été convenue entre la RPDC et les Etats-Unis. La RPDC a pris la décision de reprendre la désactivation des installations nucléaires à Nyongbyon et d'autoriser les inspecteurs des Etats-Unis et de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) à reprendre leurs travaux. » [1]

La RPDC a toujours proclamé sa volonté de voir la péninsule coréenne dénucléarisée et de conclure un accord de paix avec les Etats-Unis. Un pas vient enfin d’être fait dans ce sens. Reste à voir s’il ne s’agit pas d’une décision à caractère électoraliste de la part de l’administration Bush, cherchant un succès diplomatique pour redorer son image…

Pour la Corée du Nord, cette décision a aussi une portée économique importante. Le pays devrait pouvoir accéder au marché financier et commercer avec des sociétés occidentales. Nombre d’entre elles refusaient de traiter avec la Corée du Nord de crainte de se voir interdites sur le marché américain. Et l’embargo sur une série de marchandises interdites à l’importation (engrais, composants électroniques, pièces mécaniques…) devrait être levé.

Il faudra cependant attendre quelques mois pour voir si cette ouverture se traduit dans les faits.

samedi 18 octobre 2008

Fermeture du centre mécanique de Wal-Mart à Gatineau
« Pas question de céder à l’antisyndicalisme primaire de cette entreprise milliardaire » - Michel Arsenault, président de la FTQ

Montréal, jeudi 16 octobre 2008 – À l’instar de la fermeture sauvage de son établissement de Jonquière en 2005, Wal-Mart a annoncé ce matin, dans un communiqué laconique émis à partir de Mississauga, Ontario, la fermeture de son centre de pneus et lubrification de Gatineau, deux mois jour pour jour après s’être vu imposer une première convention collective de travail pour les employés du centre.
Nul ne peut se rendre justice soi-même
« Il est grand temps que les législateurs sonnent la fin de la récréation pour cet employeur qui bafoue ouvertement les lois du Québec et qui agit sauvagement comme s’il évoluait dans un État de non-droit. Nul ne peut prendre la justice entre ses mains, pas plus Wal-Mart qu’un autre », a averti le président de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), Michel Arsenault.
« On a déjà vu ce mauvais film à Jonquière, on ne tolérera certainement pas son “remake” à Gatineau. Des vies et des familles ont été brisées par les agissements irresponsables et illégaux de cette entreprise milliardaire qui se croit au Far West des relations du travail », a ajouté M. Arsenault.
Un prétexte cousu de fil blanc
« Le prétexte invoqué par Wal-Mart pour tenter de masquer son attitude antisyndicale, soit une augmentation salariale qui minerait la rentabilité de ses installations, est cousu de fil blanc.
« La convention collective imposée, après plus de trois années de manœuvres dilatoires, d’abord pour faire avorter la syndicalisation des salariés du centre de Gatineau puis pour empêcher la mise en place d’un contrat de travail, ne fait que refléter la moyenne salariale payée à des employés d’établissements analogues effectuant sensiblement les mêmes tâches », a fait valoir pour sa part Louis Bolduc, directeur au Québec des Travailleurs et travailleuses unis de l’alimentation et du commerce et vice-président de la FTQ.
Manœuvre pour miner le droit à la syndicalisation
« Ça n’est pas par hasard si Wal-Mart, dans son communiqué, déplore à nouveau qu’il n’y ait pas eu de vote secret dans le processus d’accréditation à Gatineau en 2005. Il s’agit d’une manœuvre que l’entreprise a tenté d’imposer, en vain, à Jonquière et ailleurs pour miner le processus de syndicalisation », ont rappelé MM. Arsenault et Bolduc.
« Notre réaction est préliminaire et à chaud. Nous allons nous donner le temps d’évaluer les meilleurs moyens pour contrecarrer ce nouvel assaut de Wal-Mart contre les droits élémentaires à la syndicalisation et à la libre négociation », ont conclu les dirigeants syndicaux.
La FTQ est la plus grande centrale syndicale québécoise avec plus de un demi-million de membres.
-30-
Source : FTQ Renseignements : Jean Laverdière, 514 893-7809
Le Parti communiste du Canada exige un cessez-le-feu en Afghanistan et le retrait immédiat en tant que meilleur moyen de mettre fin à l'effusion de sang

Le Parti communiste du Canada exige un cessez-le-feu, la cessation de toutes les opérations militaires et le retrait immédiat comme étant le meilleur moyen de mettre fin à l'effusion de sang.

Le gouvernement conservateur de Harper n'a pas tenu compte de l'opinion publique au Canada pendant de trop nombreuses années, et maintient la participation du Canada à l'occupation impérialiste, mais le nouveau gouvernement qui sera élu mardi au Canada serait encore plus sanguinaire et coupé de la réalité s'il poursuit ce conflit qui ne peut être gagné. En effet, l'OTAN modifie constamment sa définition de ce qu'est la "victoire" d'année en année.

Une victoire militaire par les forces de résistance afghane ne pourrait venir qu'après d'encore plus grandes effusions de sang. Mais un nombre croissant d'agence de renseignement et d'experts militaires reconnaissent que la résistance afghane à l'occupation de l'OTAN ne sera jamais écrasée et qu'elle est de plus en plus forte.

Les experts et les agences de renseignement ont mis des années pour en arriver à ce que les marxistes, les historiens honnêtes et de nombreuses/eux militantes/ants de la paix savent depuis le début : les pays impérialistes sont incapables d'imposer une occupation injuste sur un pays aussi grand que l'Afghanistan.

À ce point, un cessez-le-feu serait la solution la plus rapide et la plus fiable de réduire le nombre inutile de victimes dues à l'occupation de l'OTAN, une occupation à laquelle s'oppose la majorité des Canadiennes/iens.

Le Parti communiste exige que le gouvernement du Canada lance un appel à l'OTAN pour que celle-ci accepte un cessez-le-feu et le retrait immédiats comme étant le meilleur moyen de mettre fin à l'effusion de sang.

Le Parti communiste exige que le gouvernement retire immédiatement ses forces militaires de l'Afghanistan, peu importe s'il y a un cessez-le-feu en tant que deuxième choix. Le Parti communiste du Canada s'oppose à ce que le Canada continue de demeurer membre de l'alliance militaire de l'OTAN et demande instamment à toutes les forces progressistes de se joindre et d'exiger d'une voix commune que le Canada se retire de l'OTAN, alliance de pays impérialistes qui cherchent à imposer l'hégémonie mondiale des entreprises sur la grande majorité de l'humanité. Il est temps, en effet, que toutes les forces qui appuient la paix au sein des pays membres de l'OTAN se joignent à la demande commune de dissolution de l'OTAN.

Comité exécutif central,
Parti communiste du Canada
Le 12 octobre 2008

lundi 13 octobre 2008


Le Canada et le Québec se servent de l'unité anti-émeute, de gaz lacrymogène et de techniques de "sous peine de douleur" sur des Algonquins

POUR DIFFUSION IMMÉDIATE

Mercredi, le 8 octobre, 2008

Le Canada et le Québec se servent de l'unité anti-émeute, de gaz lacrymogène et de techniques de "sous peine de douleur" sur des familles pacifiques algonquines pour éviter toutes négociations: "sous peine de douleur" décrit parfaitement la politique sur les autochtones du parti conservateur, affirment des porte-paroles de la communauté

Kitiganik/Lac Rapide, Territoire Algonquin - Lundi après-midi, les gouvernements conservateur et du Québec ont utilisé leur unité anti-émeute, du gaz lacrymogène et des techniques de "sous peine de douleur" pour mettre fin à un blocus pacifique érigé par des familles du Lac Barrière, au lieu de négocier selon la demande de la communauté. Le blocus sur la route 117 dans le nord-ouest québécois a débuté lundi matin à 6 h, avec près de 100 personnes de tous les âges ainsi que leurs sympathisants vouant d'y demeurer jusqu'à ce que les gouvernements canadien conservateur et provincial respectent les ententes signées et le système coutumier de gouvernance de cette communauté. Vers 16 h, sans avertissement et provocation, près de soixante agents provinciaux et de l'unité anti-émeute ont entouré les familles qui finissaient de manger et ont lancé des bombes lacrymogène dans la foule ou se trouvaient des aénés et des enfants. La Sureté du Quèbec pretend erronement que les Algonquins leur lancaient du ciment. Un homme atteint par une des bombes fut hospitalisé mardi matin et une fille handicappée recut de l'oxygéne à un centre medical local.

"Nos revendications sont raisonnables", affirme Norman Matchewan, porte-parole qui fut récemment le sujet de commentaires racistes par l'assistante du Ministre Lawrence Cannon durant cette campagne électorale. "Nous demandons simplement que le gouvernement respecte les ententes conclues avec nous et qu'il arrête de s'ingérer dans notre système coutumier de gouvernance. Le message reçu aujourd'hui indique que Stephen Harper et Jean Charest ne veulent même pas joueur par leurs propres règles".

"Nous ne tolérerons pas ces violations brutales à nos droits", ajoute Matchewan. "L'exploitation forestière ne sera pas permise sur notre territoire faisant partie de l'accord trilatéral et nous poursuivrons avec d'autres mesures directes non-violentes".

Neuf personnes dont une femme âgée, une femme enceinte et deux mineurs ont été arrêtées brutalement. Pendant qu'une file d'agents obstruaient la vue à des observateurs du "Christian Peacemaker Teams", d'autres agents ont utilisé des techniques de "conformité sous peine de douleur" sur les manifestants qui s'étaient liés à des barils remplis de ciment; ils ont tordu des bras et ont disloqué des mâchoires, les laissant avec des figures contusionnées et ayant de la difficulté à avaler.

"Durant cette élection, les conservateurs nous ont qualifiés d'alcooliques et ont traité la majorité de nos membres de "dissidents", affirme Michel Thusky, un autre porte-parole de la communauté, se référant à un article d'opinion publié dans les journaux régionaux par le Ministre Cannon. "Maintenant, les gouvernements ont choisi la violence au lieu de respecter leurs obligations fondamentales envers notre communauté". 'Conformité sous peine de douleur' est la meilleure description de la politique sur les autochtones du parti conservateur".

Les membres de la communauté du Lac Barrière avaient promis de maintenir le blocus jusqu'à ce que le gouvernement canadien respecte l'accord trilatéral de 1991. Cet accord fut loué par les Nations Unies et la Commission Royale sur les Peuples Autochtones comme étant un projet de paritarisme de développement durable des ressources. Afin de stopper l'ingérence du gouvernement fédéral dans leur système coutumier de gouvernance, ils veulent que ce gouvernement nomme des observateurs pour témoigner l'investiture du leadership selon leur code de sélection codifié, en respecte les résultats et finalement, cesse leur ingérence dans leur gouvernement interne.

-30-
Pour visionner l'attaque violente de la SQ aller à:
http://www.barrierelakesolidarity.blogspot.com/
Lundi, le 6 octobre, 2008Kitiganik/Lac Rapide, Territoire algonquin /
- Depuis 6:00am ce matin, les membres de la communauté du Lac Barrière Barriere, tous âges confondus, ont érigé un barrage routier non violent devant leur réserve au nord du Québec, en promettant de maintenir le barrage routier jusqu'à ce que le Canada et le Québec s'engagent par écrit à respecter leurs ententes et que le gouvernement canadien mandate un observateur pour agir comme témoin lors de la sélection de nouveaux chefs, en accord avec le Code coutumier de gouvernance du Lac Barrière, et qu'il en reconnaisse les résultats.« Le gouvernement conservateur, comme les libéraux avant lui, nous a traité avec mépris en refusant de respecter les ententes qu'il a signées avec nous », admet Norman Matchewan, cet enseignant et policier à temps partiel dans la communauté, qui a fait l'objet des propos racistes d'un membre du bureau de comté de Lawrence Cannon, dans Pontiac. « Nous avons essayé toutes les solutions politiques, mais ils ont ignoré et écarté notre communauté, ne nous laissant d'autre choix que de maintenir un barrage non violent pour forcer le gouvernement à se montrer juste envers nous. »
La communauté du Lac Barrière veut que le Canada et le Québec fassent respecter les ententes issues de l'accord trilatéral de 1991, un accord de développement durable et de cogestion des ressources, qui avait alors été applaudi par l'ONU et la Commission royale sur les peuples autochtones. Le gouvernement du Canada ne respecte plus l'accord depuis 2001. Le Québec a signé en 1998 un accord bilatéral, mais piétine depuis que des recommandations pour sa mise en œuvre ont été soumises, en 2006, par deux anciens ministres, John Ciaccia, représentant particulier pour le Québec, et Clifford Lincoln, représentant particulier des Algonquins du Lac Barrière.
« Pour éviter ses obligations, le gouvernement fédéral a délibérément enfreint nos coutumes de gouvernance en délogeant notre Chef et Conseil coutumier », explique Michel Thusky, porte-parole de Lac-Barrière. « Dans ce qui s'apparente à un coup d'État, il a mis en place un Chef et Conseil rejeté par la majorité de la communauté. Les gouvernements du Québec et du Canada travaillent main dans la main car ils se servent des mêmes problèmes de gouvernance comme excuse pour enterrer les accords qu'ils ont signés avec les Premières Nations en 1991 et 1998 respectivement. »
Le 10 mars 2008, pour la troisième fois en 12 ans, le gouvernement du Canada s'est immiscé dans la gouvernance interne du Lac Barrière. Il a révoqué la reconnaissance du Chef et Conseil coutumier et a mandaté un groupe qui, selon le Conseil des aînés du Lac Barrière, n'a pas été choisi dans le respect de leur Code coutumier de gouvernance.Selon Marylynn Poucachiche, une autre porte-parole de la communauté. « Le gouvernement fédéral prétend qu'il s'agit d'un simple problème interne. Mais nous ne pouvons régler la situation que si le gouvernement fédéral mandate un observateur-témoin pour assister au processus de sélection de nouveaux chefs, en accord avec le Code coutumier de gouvernance du Lac Barrière, qu'il promette d'en respecter les résultats et qu'il cesse de s'immiscer dans nos affaires internes. »
En 2007, le juge Réjean Paul, de la Cour Supérieure du Québec, a émis un rapport qui concluait que le groupe reconnu par le gouvernement fédéral, lors du prétendu choix d'un chef en 2006, ne représentait qu'une « infime minorité » qui « ne respecte pas le Code coutumier de gouvernance »[1]. Le gouvernement fédéral a reconnu cette faction minoritaire après avoir mené un autre présumé processus de sélection en janvier 2008, même si, selon le rapport d'un observateur sur lequel se fiait le gouvernement, rien ne « garantissait » que le Code coutumier de gouvernance soit respecté [2].Le Secrétariat de la nation algonquine, un conseil de bande regroupant trois communautés algonquines dont celle du Lac Barrière, reconnaît toujours le leadership de Benjamin Nottaway et continue de travailler avec lui et son conseil.
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Contacts médiatiques:Michel Thusky, porte-parole du Lac Barrière: (819) 435-2171,
Marylynn Poucachiche, porte-parole du Lac Barrière (en anglais) (819) 435 – 2142
Norman Matchewan, porte-parole du Lac Barrière (en anglais) (819) 435 - 2299

dimanche 12 octobre 2008



PARTI COMMUNISTE
DU CANADA
COMITÉ CENTRAL
290A Danforth Ave., Toronto, Ontario M4K 1N6

Tel: 416-469-2446 e-mail: website: www.communist-party.ca



11 octobre 2008

Pour diffusion immediate

Westmount s’attaque aux affiches électorales du candidat communiste

Les 28 et 29 septembre 2008, le service de sécurité publique de Westmount a enlevé des poteaux de la circonscription électorale de Westmount-Ville-Marie les affiches électorales du candidat du Parti communiste du Canada, BILL SLOAN, avocat spécialiste des questions d’immigration.

Ces affiches pourtant dument Autorisées par l’agent enregistré du parti venaient à peine d’être posées et mettaient de l’avant ses positions à l’égard de la politique canadienne concernant l’Afghanistan et Israël. Dans un cas, « CANADA HORS D’AFGHANISTAN » et dans l’autre « END CANADIAN SUPPORT TO APARTHEID ISRAEL ».

Les affiches furent enlevées sans que le Parti communiste du Canada ni son candidat n’en fussent avisés ni avant ni après par l’administration de Westmount. C’est par une nouvelle publiée dans l’édition du journal Westmount Iindependent du 7-8 octobre 2008 rapportant que les forces de sécurité publique de Westmount avaient enlevé les affiches, que Bill Sloan a appris ce qui s’était passé.

« J’ai donc appelé le service de Sécurité publique le 9 octobre dernier et j’ai parlé à son directeur, M. Richard Blondin. Il m’a confirmé que son service avait effectivement retiré mes affiches les 28 et 29 septembre 2008, mais il ne m’a pas dit ce qu’il en avait fait. Il a refusé d’expliquer pour quelles raisons et ou de quelle autorité on avait agit ainsi. »

« Le lendemain, j’apprends que le candidat du Parti Libéral du Canada dans ma circonscription, M. Marc Garneau, fait circuler un communiqué de presse dans lequel il dit se joindre au Congrès Juif Canadien en dénonçant la campagne électorale du Parti communiste du Canada et en alléguant que mes affiches seraient « peut-être » illégales vu leur contenu. »

« Or, d’expliquer Me Sloan, la loi électorale est très claire à ce propos et permet la diffusion d’ une prise de position sur une question à laquelle est associée un parti enregistré ou un candidat. »

« Ils semblent si sûrs d’eux qu’il ont formellement déposé un exemplaire de chaque affiche auprès du SPVM, en faisant un rapport. Comme si c’était moi, le criminel. En anglais, on dit : « Adding insult to injury. »

« C’est une violation flagrante du droit à la liberté d’expression, pourtant si précieuse durant une campagne électorale, comme le dit la Cour suprême. »

« Ces actes honteux, commis non pas par des vandales anonymes, mais par les autorités municipales, doivent être corrigés publiquement.»


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Vous pouvez rejoindre Me William Sloan au 514-289-9877.
Courriel : williamsloan007@hotmail.com