mercredi 5 août 2009

LA DUPLICITÉ DES USA FACE AU PUTSCH DU HONDURAS

La Havane. 4 Août 2009
Raimundo Rodriguez, envoyé spécial, Granma international

Tegucigalpa, 3 août (PL). - Le Front national contre le coup d’Etat au Honduras a accusé les Etats-Unis de pratiquer une politique de deux poids deux mesures dans le traitement du putsch pour permettre au gouvernement illégitime de gagner du temps et de se consolider.
Au cours d’une conférence de presse improvisée sur la voie publique en présence de milliers d’instituteurs et de professeurs, les dirigeants du Front ont expliqué que tel était le but de la médiation du président du Costa Rica, Oscar Arias.
Le secrétaire général de la Fédération unitaire des travailleurs (FUTH), Israel Salinas, a précisé que dès le début du coup d’Etat, le Front a été convaincu de la duplicité des Etats-Unis.
Au milieu de la foule, plusieurs voix scandaient: «Quelle hypocrisie!»
Salinas a ajouté que même si le gouvernement des Etats-Unis déclare publiquement reconnaître Manuel Zelaya en tant que seul président du Honduras, il n’a toujours pas qualifié les événements du 28 juin de coup d’Etat.
«Les USA ont adopté une stratégie qui vise à prolonger la situation et à consolider la clique putschiste», a-t-il averti.
«C’est pourquoi le Front appelle le gouvernement des Etats-Unis à adopter des sanctions concrètes pour que notre pays puisse se débarrasser de ces usurpateurs».
Interrogé sur la médiation d’Oscar Arias, le coordinateur général du Front et président de la FUTH, Juan Barahona, a tenu à rappeler que depuis le jour même du coup d’Etat, les forces populaires ont refusé le dialogue avec les putschistes.
Il a précisé qu’entrer en pourparlers avec eux revenait à conférer une légitimité à un groupe de militaires et d’entrepreneurs qui se sont emparés du pouvoir en violant les normes constitutionnelles et en supprimant l’Etat de droit.
Il a également rejeté les démarches engagées avec Arias par le secrétaire ibéro-américain, Enrique Iglesias, un proche du cardinal Oscar Andrés Rodriguez Maradiaga, qui a soutenu le coup d’Etat.
Barahona a souligné que toutes ces manœuvres dilatoires ne profitent qu’aux putschistes.
«C’est la résistance du peuple qui permettra de venir à bout des putschistes. C’est à nous d’agir, personne ne le fera pour nous», a-t-il conclu.

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