mardi 29 juin 2010

LE CHEF DU PARTI COMMUNISTE RÉCLAME UNE ENQUÊTE INDÉPENDANTE SUR LA RÉPRESSION POLICIÈRE AU COURS DU G20

28 juin 2010
Pour diffusion immédiate

Le dirigeant du Parti communiste du Canada, Miguel Figueroa a vivement dénoncé aujourd'hui la vague de répression policière qui a balayé le centre-ville de Toronto depuis Samedi après-midi dernier, lors du Sommet du G20, et a appelé à la tenue d’une enquête publique, complète et indépendante, portant aussi de façon approfondie sur les responsables politiques qui ont donné le «feu vert» à la violence de la police et au nombre sans précédent de détentions et d'arrestations.

«La plupart des 900 personnes - principalement des jeunes - arrêtées Samedi et Dimanche n’ont été impliquées dans aucune activité illégale .... ni n’étaient à proximité du périmètre clôturé. Ils n’ont qu’exprimé leur droit démocratique à la dissidence en public,» a dit Figueroa, le Chef du PCC. «Même des professionnels des médias et des curieux ont été agressés quand la police a chargé et a commencé à battre sans discernement, blessant et arrêtant toutes celles et ceux qui se retrouvaient dans le voisinage

« Cette indignation est d'antant plus grande du fait des mauvais traitements infligés aux détenus – dont la plupart sont toujours en attente de leurs enquêtes sur cautionnement. Des rapports filtrent déjà à l’effet que les personnes arrêtées ont été parquées dans le froid, dans des quartiers sales et étroits, et qu’on leur a même nié l’accès élémentaire à de la nourriture, à de l’eau ou à des salles de bain, en violation de leurs droits

« « L’émeute » policière et les arrestations massives ne sont pas arrivées spontanément, ou ne sont pas le résultat du comportement d’agents trop zélés, » a ajouté le Chef du PCC. « Il est évident que les tactiques de la police avaient été soigneusement élaborées à l'avance, assurées d’une couverture « légale » par un mystérieux décret en Conseil du premier ministre Dalton McGinty, et approuvé par le Bureau du Premier ministre Stephen Harper. »

« Les trois - Harper, McGinty et chef de la police de Toronto Blair - sont coupables de ce «règne de la terreur» dans les rues de Toronto. »

Le Parti communiste, à l’instar de plusieurs organisations ouvrières et démocratiques, est aussi furieux du fait qu’il est de plus en plus évident que la police a envoyé des agents provocateurs infiltrer et se mêler parmi les groupements anarchistes qui protestaient, et qu’ils ont été les instigateurs des dommages matériels et de l’incendie des véhicules de police afin de provoquer des affrontements et de justifier les attaques policière musclée.

« Ces tactiques ne sont pas nouvelles - l'utilisation de policiers-agents provocateurs se faisant passer pour des membres du groupe anarchiste « Black Bloc » ou de groupes similaires d’ « action directe » a été bien documentée durant les manifestations contre le sommet du PSP à Montebello, au Québec, en 2007, et lors de manifestations à l’occasion d’autres sommets dans le monde », a noté Figueroa.

« Et leur but est bien trop clair - discréditer et à délégitimer les véritables protestations de masse contre la politique capitaliste des monopoles, des banques et de leurs gouvernements ; créer une atmosphère de peur et d'intimidation pour effrayer les autres d'exprimer ouvertement leur opposition ; et ouvrir la voie à l’imposition de limites de plus en plus autoritaires aux libertés civiles et aux droits politiques

« Ces tactiques répugnantes n'ont pas leur place dans notre société ...ceux qui sont responsables d’avoir organisé et en autorisé ces actions de proto-‘ État policier’ doivent être identifiés et rendre des comptes publiquement

Le Chef du Parti communiste a également critiqué les politiques et les actions aventuristes de divers groupements anarchistes - en particulier la Résistance Anarchiste Sud de l'Ontario (SOAR) et le relativement informe « Black Bloc » - pour jouer le jeu de la répression étatique.

« Il est grand temps que les anarchistes et leurs politiques erronées et contre-productives soient publiquement désavouées et condamnées. Leurs pitreries infantiles ne posent absolument aucune menace pour la classe dirigeante et son appareil d'État », a dit Figueroa.

« Au contraire, de telles actions sont extrêmement nuisibles parce qu'elles repoussent les masses laborieuses de la lutte politique, et fournissent un prétexte commode pour ceux qui cherchent à restreindre encore davantage les droits démocratiques du peuple

Le leader communiste a conclu en réitérant la demande de son parti pour des mesures immédiates afin de garantir les droits des personnes détenues, y compris l'accès rapide à une audience devant un tribunal; d'une enquête publique complète et indépendante sur cette affaire épouvantable, et pour des efforts accrus pour construire une vaste campagne, militante et solidaire à l'échelle du Canada pour défaire les Conservateurs de Stephen Harper.

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Pour de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec Miguel Figueroa, dirigeant du PCC, au 416-469-2446 ou figueroa@cpc-pcc.ca.

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