mardi 29 juin 2010

LE CHEF DU PARTI COMMUNISTE RÉCLAME UNE ENQUÊTE INDÉPENDANTE SUR LA RÉPRESSION POLICIÈRE AU COURS DU G20

28 juin 2010
Pour diffusion immédiate

Le dirigeant du Parti communiste du Canada, Miguel Figueroa a vivement dénoncé aujourd'hui la vague de répression policière qui a balayé le centre-ville de Toronto depuis Samedi après-midi dernier, lors du Sommet du G20, et a appelé à la tenue d’une enquête publique, complète et indépendante, portant aussi de façon approfondie sur les responsables politiques qui ont donné le «feu vert» à la violence de la police et au nombre sans précédent de détentions et d'arrestations.

«La plupart des 900 personnes - principalement des jeunes - arrêtées Samedi et Dimanche n’ont été impliquées dans aucune activité illégale .... ni n’étaient à proximité du périmètre clôturé. Ils n’ont qu’exprimé leur droit démocratique à la dissidence en public,» a dit Figueroa, le Chef du PCC. «Même des professionnels des médias et des curieux ont été agressés quand la police a chargé et a commencé à battre sans discernement, blessant et arrêtant toutes celles et ceux qui se retrouvaient dans le voisinage

« Cette indignation est d'antant plus grande du fait des mauvais traitements infligés aux détenus – dont la plupart sont toujours en attente de leurs enquêtes sur cautionnement. Des rapports filtrent déjà à l’effet que les personnes arrêtées ont été parquées dans le froid, dans des quartiers sales et étroits, et qu’on leur a même nié l’accès élémentaire à de la nourriture, à de l’eau ou à des salles de bain, en violation de leurs droits

« « L’émeute » policière et les arrestations massives ne sont pas arrivées spontanément, ou ne sont pas le résultat du comportement d’agents trop zélés, » a ajouté le Chef du PCC. « Il est évident que les tactiques de la police avaient été soigneusement élaborées à l'avance, assurées d’une couverture « légale » par un mystérieux décret en Conseil du premier ministre Dalton McGinty, et approuvé par le Bureau du Premier ministre Stephen Harper. »

« Les trois - Harper, McGinty et chef de la police de Toronto Blair - sont coupables de ce «règne de la terreur» dans les rues de Toronto. »

Le Parti communiste, à l’instar de plusieurs organisations ouvrières et démocratiques, est aussi furieux du fait qu’il est de plus en plus évident que la police a envoyé des agents provocateurs infiltrer et se mêler parmi les groupements anarchistes qui protestaient, et qu’ils ont été les instigateurs des dommages matériels et de l’incendie des véhicules de police afin de provoquer des affrontements et de justifier les attaques policière musclée.

« Ces tactiques ne sont pas nouvelles - l'utilisation de policiers-agents provocateurs se faisant passer pour des membres du groupe anarchiste « Black Bloc » ou de groupes similaires d’ « action directe » a été bien documentée durant les manifestations contre le sommet du PSP à Montebello, au Québec, en 2007, et lors de manifestations à l’occasion d’autres sommets dans le monde », a noté Figueroa.

« Et leur but est bien trop clair - discréditer et à délégitimer les véritables protestations de masse contre la politique capitaliste des monopoles, des banques et de leurs gouvernements ; créer une atmosphère de peur et d'intimidation pour effrayer les autres d'exprimer ouvertement leur opposition ; et ouvrir la voie à l’imposition de limites de plus en plus autoritaires aux libertés civiles et aux droits politiques

« Ces tactiques répugnantes n'ont pas leur place dans notre société ...ceux qui sont responsables d’avoir organisé et en autorisé ces actions de proto-‘ État policier’ doivent être identifiés et rendre des comptes publiquement

Le Chef du Parti communiste a également critiqué les politiques et les actions aventuristes de divers groupements anarchistes - en particulier la Résistance Anarchiste Sud de l'Ontario (SOAR) et le relativement informe « Black Bloc » - pour jouer le jeu de la répression étatique.

« Il est grand temps que les anarchistes et leurs politiques erronées et contre-productives soient publiquement désavouées et condamnées. Leurs pitreries infantiles ne posent absolument aucune menace pour la classe dirigeante et son appareil d'État », a dit Figueroa.

« Au contraire, de telles actions sont extrêmement nuisibles parce qu'elles repoussent les masses laborieuses de la lutte politique, et fournissent un prétexte commode pour ceux qui cherchent à restreindre encore davantage les droits démocratiques du peuple

Le leader communiste a conclu en réitérant la demande de son parti pour des mesures immédiates afin de garantir les droits des personnes détenues, y compris l'accès rapide à une audience devant un tribunal; d'une enquête publique complète et indépendante sur cette affaire épouvantable, et pour des efforts accrus pour construire une vaste campagne, militante et solidaire à l'échelle du Canada pour défaire les Conservateurs de Stephen Harper.

= 30 =

Pour de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec Miguel Figueroa, dirigeant du PCC, au 416-469-2446 ou figueroa@cpc-pcc.ca.

dimanche 27 juin 2010

G8/G20: LUTTONS POUR UNE VÉRITABLE ALTERNATIVE AU NOUVEAU "CONSENSUS" CAPITALISTE!

A la veille des réunions des G8/G20, des mobilisations de masse des mouvements ouvriers et démocratiques se construisent dans le sud de l'Ontario et partout au Canada pour protester contre cette extravagance onéreuse et obsessionnelle de sécurité. Le Parti communiste du Canada salue cette résistance et prend place aux côtés des travailleuses et des travailleurs, des étudiantes et des étudiants, des femmes, des peuples autochtones et de militantes et militants sociaux, pour dénoncer ces sommets qui ont pour but de forger une ligne stratégique des États impérialistes dominants et du capital financier international sur la meilleure façon de promouvoir leurs intérêts communs, et ensuite pour présenter leur programme comme un fait accompli aux peuples du monde.

Cette série de sommets des G8/20 est particulièrement importante parce que le capitalisme mondial continue d'être plongé dans une profonde crise économique et structurelle, malgré les rapports apaisants des médias à l’effet que le pire est derrière nous et que la reprise est en bonne voie. Sauver le capitalisme et restaurer les marges de profit sont les principales préoccupations de ces dirigeants, plutôt que de résoudre les problèmes brûlants qui affectent le monde aujourd'hui. C'est pourquoi des questions comme les changements climatiques, la crise alimentaire mondiale, de mettre fin aux guerres d'occupation et aux dépenses militaires déchaînées, et à l'aggravation du problème de « sous-développement », en particulier en Afrique, ont toutes été éliminées de l'ordre du jour des réunions G8/G20.

Le gouverneur de la Banque du Canada, Mark Carney, a pour beaucoup admis cela ce mois de juin quand il a déclaré que les Sommets doivent concentrer leur attention sur la persistance de la crise, en particulier en Europe, qui a eu un sérieux « impact sur les conditions financières ... [Et] ce n'est pas fini.» Il a ensuite répéter ce que disait la Banque mondiale qui avait précédemment évoqué la possibilité d'une « deuxième récession qui affecteraient la plupart des pays industrialisés, si les gouvernements ne traitent pas avec succès la crise de la dette européenne qui se développe. "

En fait, les pays impérialistes dominants, incluant le Canada, veulent utiliser ces Sommets pour montrer leur détermination à imposer davantage d’austérité économique et sociale à tous les États et à tous les peuples, comme étant la seule solution viable pour surmonter la crise. Mais c'est un «faux consensus international » qui sert les intérêts du capital financier et qui condamne la vaste majorité de la classe ouvrière internationale et les peuples opprimés à subir encore plus de difficultés et de souffrances.

En Europe, le plan d'austérité poussé par la haute finance de l’Union européenne et par le Fonds monétaire international (FMI) a déjà un effet dévastateur, en particulier sur les travailleuses et les travailleurs du secteur public, sur les jeunes et les retraitées-és. Les salaires minimums sont réduits, les programmes sociaux coupés, et l'âge de la retraite est repoussé pour les travailleuses et les travailleurs. Mais cette attaque sauvage rencontre une résistance héroïque à travers le continent européen, notamment en Grèce et au Portugal, où la gauche, les syndicats dirigés par des communistes et les mouvements populaires montent une escalade de grèves générales et d'autres formes de résistance de masse pour riposter à cette attaque anti-sociale du Grand Capital et de ses gouvernements.

Au Canada, il faut nous inspirer du genre de militantisme qui se construit en Europe, en Amérique latine et ailleurs dans le monde. Le gouvernement de droite de Harper et ceux de ses homologues provinciaux (conservateurs et libéraux) sont aussi en train de renforcer leur assaut contre les conditions des travailleuses et des travailleurs, contre les programmes sociaux et les droits démocratiques. Et ils vont réussir à faire passer ces «réformes» réactionnaires, à moins que les forces ouvrières et populaires ne décident rapidement de monter une contre-attaque militante et coordonnée à l’échelle du Canada.

Il ya une alternative progressiste à cette « solution » réactionnaire et pro-capitaliste, mais elle doit aller au-delà des demandes palliatives pour n’atténuer que les impacts. Elle doit inclure des mesures radicales qui remettent en cause la domination du capital monopoliste, comme la nationalisation des banques, des grands monopoles de l’industrie de l’énergie et d'autres secteurs clés de notre économie. Ces mesures doivent être combinées avec des mesures sociales comme l’amélioration de l'accès aux soins de santé, à l'éducation post-secondaire publique, l'augmentation du salaire minimum à $16/heure, la réduction de la semaine de travail sans perte de salaire net, et l'amélioration des pensions publiques. Il faut une réforme de la fiscalité qui transférerait le fardeau fiscal des travailleuses et des travailleurs sur les compagnies et les plus riches, il faut le retrait immédiat de la désastreuse guerre d'occupation en Afghanistan, et une réduction de 50% des dépenses militaires, laquelle permettrait de sauver un autre 10 milliards de dollars chaque année.

Comme nous le disions dans notre déclaration du 1er mai 2010, « les grandes entreprises et les banques veulent faire payer les travailleuses et les travailleurs pour le plan de «relance économique», en abaissant les salaires, en coupant dans les emplois et en réduisant le budget des programmes sociaux. Nous disons : celles et ceux qui encaissent des milliards en profits doivent payer! Unissons-nous et combattons pour une orientation fondamentalement nouvelle qui met les besoins des travailleuses et des travailleurs et de notre environnement en avant de la cupidité des entreprises, [et pour des politiques] fondées sur la paix et le désarmement! »

Publié par le Comité exécutif central
Parti communiste du Canada
Juin 2010
La Havane. 17 Juin 2010

Réflexions de Fidel
Le conflit inévitable
• J’AI affirmé récemment que le monde oublierait vite la tragédie que la politique suivie pendant plus de deux siècles par notre superpuissant voisin, les Etats-Unis, allait provoquer.
Nous connaissons sa façon d’agir retorse et rusée; la croissance économique impétueuse dont il a bénéficié à partir du développement technique et scientifique; les richesses immenses et illimitées qu’une minorité infime, dans ce pays et dans les autres, a accumulées aux dépens de la grande majorité de son peuple travailleur et de ceux du reste du monde.
Quels sont ceux qui se plaignent toujours plus, sinon les travailleurs, les professionnels, les prestataires de services, les retraités, les chômeurs, les enfants des rues, les gens privés des connaissances élémentaires, autrement dit l’immense majorité des presque sept milliards d’habitants de notre planète dont les ressources vitales s’épuisent à vue d’œil ?
Comment les forces de l’ordre qui devraient les protéger les traitent-elles ?
Quels sont ceux que brutalisent les policiers, dotés de tous les instruments de répression possible ?
Inutile de décrire des faits que les peuples de partout, y compris aux USA, observent tous les jours dans leurs téléviseurs, leurs ordinateurs et d’autres médias.
Il est un peu plus difficile de déchiffrer les projets sinistres de ceux qui ont entre les mains le sort de l’humanité et qui sont assez insensés pour croire qu’on peut imposer un tel ordre mondial.
Qu’ai-je écrit dans mes cinq dernières Réflexions qui ont occupé des espaces dans Granma et sur le site web CubaDebate du 30 mai au 10 juin 2010?
Les facteurs de base d’un avenir très proche ont été déjà posés, sans marche arrière possible. Les événements passionnants de la Coupe du monde de football en Afrique du Sud ont capté nos esprits ces derniers jours.
C’est à peine si l’on a le temps de respirer durant les six heures de retransmission en direct par les télévisions de presque tous les pays du monde.

Après avoir vu les matchs de ces six derniers jours entre les équipes les plus prestigieuses, j’ose croire, selon mes vues peu fiables, que le champion sera l’Argentine, le Brésil, l’Allemagne, l’Angleterre ou l’Espagne.

Toutes les équipes éminentes ont montré leurs griffes de lion dans ce sport où je ne voyais auparavant que des gens courant sur un grand terrain d’un but à l’autre. Maintenant que, grâce à des noms célèbres comme Maradona et Messi, je connaîs les exploits du premier comme le meilleur joueur de foot de l’histoire et son point de vue que l’autre est aussi bon ou meilleur que lui, je peux désormais distinguer le rôle de chacun des onze joueurs.
J’ai aussi appris ces jours-ci que le nouveau ballon de foot était à géométrie variable dans l’air, qu’il était plus rapide et rebondissait bien plus. Les joueurs, à commencer par les gardiens, se plaignent de ces nouvelles caractéristiques, mais les avants et les défenseurs aussi, et suffisamment, parce que le ballon est plus rapide et qu’ils ont appris toute leur vie à en maîtriser un autre. Ce sont les dirigeants de la FIFA qui en décident à chaque Mondial.
Cette fois-ci, ils ont transformé ce sport ; il est différent, même s’il porte le même nom. Les supporters, qui ne connaissent pas les changements introduits dans le ballon – qui est l’âme d’un grand nombre d’activités sportives – et qui remplissent les gradins de n’importe quel stade en profitent comme pas deux et accepteront toute modification sous le nom magique et glorieux de football. Même Maradona, qui fut le meilleur joueur de l’histoire, se résignera tout bonnement à ce que d’autres footballeurs marquent plus de buts, de plus loin, plus spectaculaires et mieux ciblés que lui, dans les mêmes cages de mêmes dimensions que celles face auxquelles il se tailla une si grande renommée.

Dans le base-ball amateur, c’était différent: les battes passaient du bois à l’aluminium, et de l’aluminium au bois, seules des normes données étaient établies.
Les puissants clubs professionnels des USA décidèrent d’appliquer des normes rigoureuses à la batte et toute une série d’exigences traditionnelles qui maintiennent les caractéristiques du vieux sport. De fait, ils ont imprimé un intérêt spécial à ce spectacle et amélioré leurs énormes profits que paient le public et la publicité.

Dans le tourbillon sportif actuel, un sport aussi extraordinaire et noble que le volley-ball, qui plaît tant dans notre pays, est en pleine Ligue mondiale, la compétition annuelle la plus importante, après les Jeux olympiques et les championnats du monde.

Vendredi et samedi dernier, notre Cité des sports a accueilli les avant-derniers matchs qui se dérouleront à Cuba. Notre équipe n’a pas encore perdu. Le dernier adversaire en date a été l’Allemagne, qui compte dans ses rangs un géant de 2,14 m, excellent au smash. Notre équipe a fait un vrai exploit en gagnant tous les sets, sauf le troisième du second match. Formée en sa quasi-totalité de jeunes, dont l’un n’a que seize ans, elle a montré une capacité de réaction étonnante. L’actuel champion européen est la Pologne, que l’équipe allemande a battue à deux reprises. Avant ces succès, nul n’aurait supposé que l’équipe cubaine serait de nouveau parmi les meilleures au monde.
Mais dans un autre domaine, la politique, le chemin est, hélas, jonché de risques énormes.
Un point que j’ai signalé auparavant parmi les facteurs clefs d’un avenir très proche et sans marche arrière possible, c’est le torpillage du Cheonan, bâtiment dernier cri de la marine sud-coréenne qui a fait naufrage le 26 mars en quelques minutes, provoquant la mort de quarante-six marins et des dizaines de blessés.
Le gouvernement sud-coréen a ordonné une enquête pour savoir si cette corvette avait été coulée par suite d’une explosion interne ou externe. Après avoir constaté qu’il s’agissait de ce dernier cas, il a accusé le gouvernement de Pyongyang. Or, la Corée du Nord ne disposait que d’un vieux modèle de torpille soviétique. Séoul ne disposait d’aucun autre élément, hormis la logique la plus élémentaire, et ne pouvait même pas imaginer une autre cause.
En mars dernier, en tant que premier pas, le gouvernement sud-coréen a ordonné d’activer les haut-parleurs de propagande situés sur onze points de la zone démilitarisée qui sépare les deux Corée et devenus silencieux depuis 2004.
Le haut commandement de forces armées de la République populaire démocratique de Corée a déclaré de son côté qu’il détruirait ces haut-parleurs dès qu’ils commenceraient à transmettre, déclarant textuellement qu’il convertirait Séoul en une «mer de feu».
Vendredi dernier, l’armée sud-coréenne a annoncé qu’elle le ferait dès que le Conseil de sécurité annoncerait ses mesures pour le torpillage du Cheonan. Les deux républiques ont le doigt sur la détente.
Le gouvernement sud-coréen ne pouvait imaginer que son proche allié, les USA, avait posé une mine au fond du Cheonan, comme le raconte le journaliste d’enquête Wayne Madsen dans un article publié le 1er juin 2010 dans le Global Research, où il donne une explication cohérente des événements, en partant du fait que la Corée du Nord ne possède aucun missile ni instrument capable de couler le Cheonan que n’auraient pu détecter les appareils dernier cri du chasseur sous-marin.
La Corée du Nord ayant été accusée d’un crime qu’elle n’avait pas commis, Kim Jong Il s’est rendu d’urgence en Chine en train blindé.
Quand ces faits soudains se sont déclenchés, le gouvernement sud-coréen ne pouvait envisager aucune autre cause possible.
Dans un climat de sport et d’allégresse, le ciel s’assombrit toujours plus.
Les visées des USA sautent aux yeux depuis belle lurette dans la mesure où l’administration agit poussée par ses propres desseins sans aucun autre choix possible.
Accoutumé comme il est à imposer ses visées par la force, le gouvernement étasunien pousse Israël à attaquer les usines iraniennes productrices d’uranium enrichi, en recourant aux avions les plus modernes et aux armes de pointe qu’il lui fournit d’une manière irresponsable, et il a suggéré à Israël, sans frontière commune avec l’Iran, de demander à l’Arabie saoudite l’autorisation de survoler un long et étroit couloir pour raccourcir ainsi considérablement la distance entre le point de départ des avions agresseurs et les cibles à détruire.
Selon le plan divulgué dans ses parties essentielles par le Renseignement israélien, des vagues successives d’avions attaqueront les cibles pour les pulvériser.
Samedi dernier, le 12 juin, d’importants organes de presse occidentaux ont informé que l’Arabie saoudite avait concédé un couloir aérien à Israël, après accord du département d’Etat des USA, afin que les chasseurs-bombardiers israéliens puissent faire des essais de vol en vue d’attaques surprise sur l’Iran, et qu’ils l’avaient déjà fait dans l’espace aérien saoudite.
Des porte-parole israéliens n’ont rien nié, se bornant à déclarer que des pays arabes redoutaient plus le développement nucléaire iranien qu’Israël lui-même.
Le 13 juin, alors que le Times de Londres informait, à partir de sources de renseignement, que l’Arabie saoudite avait autorisé Israël à utiliser un couloir aérien sur son territoire pour attaquer l’Iran, le président Ahmadinejad déclarait, en recevant les lettres de créance présentées par le nouvel ambassadeur saoudite à Téhéran, Mohamad ibn Abbas al Kalabi, que de nombreux ennemis ne souhaitaient pas des relations proches entre les deux pays, «mais que si l’Iran et l’Arabie saoudite restaient côte à côte, ces ennemis renonceraient à poursuivre leur agression.»
Ces déclarations se justifient à mon avis du point du vue iranien, quelles qu’en soient les raisons. L’Iran ne veut sans doute pas blesser en quoi ce soit ses voisins arabes.
Les Yankees n’ont pas pipé mot, mais, comme on peut le constater, ils brûlent plus que jamais du désir de liquider le gouvernement nationaliste iranien.
Il faut pourtant bien se demander: quand le Conseil de sécurité analysera-t-il le torpillage du Cheonan, cette merveille de la marine sud-coréenne? Quelle conduite adoptera-t-il, après que les doigts sur la détente auront actionné les armes dans la péninsule coréenne? Est-il vrai ou faux que l’Arabie saoudite a, en accord avec le département d’Etat, autorisé Israël à utiliser sur son territoire un couloir aérien qui permettra à ses bombardiers d’attaquer les usines iraniennes, y compris par emploi des armes atomiques que lui ont fournies par les USA ?
On nous glisse diaboliquement les nouvelles entre deux matchs de la Coupe du monde de football, de sorte que personne ne s’en soucie…
Fidel Castro Ruz
Le 16 juin 201020 h 17
(Traduction ESTI) •

mercredi 9 juin 2010

Boycott et résistance :

Israël et Afrique du Sud

Nadine Rosa-Rosso

Le boycott d’Israël prend une ampleur jamais vue grâce à la campagne BDS (Boycott, Désinvestissements et Sanctions), portée par des militants du monde entier. Il s’élargit de jour en jour.
Certains arguments pour le boycott international d’Israël le présentent comme le moyen nouveau et ultime pour faire aboutir les droits du peuple palestinien, tous les autres ayant échoué. Selon ces pacifistes, le boycott est moyen plus efficace que la résistance armée des Palestiniens. Cette argumentation s’appuie généralement sur le modèle du boycott contre l’apartheid en Afrique du Sud. Dans cette optique, l’abolition de l’apartheid et la libération de Nelson Mandela auraient essentiellement été le résultat du boycott international. La vérité historique est un peu plus nuancée
Rappelons d’abord que le boycott d’Israël est un mot d’ordre très ancien. Dans les années 80, les anti-impérialistes boycottaient de la même façon les pamplemousses de Jaffa ou les avocats de Carmel que les oranges d’Outspan ou les pommes du Cap. Ce qui a rendu aujourd’hui le boycott d’Israël plus massif et populaire, c’est avant tout le massacre sauvage de la population de Gaza par Tsahal et la résistance acharnée des combattants palestiniens. La victoire de la résistance libanaise de 2006, dirigée par le Hezbollah, avait déjà préparé le changement dans l’opinion internationale.
La lutte pour l’abolition de l’Apartheid en Afrique du Sud peut effectivement servir de référence à la lutte actuelle pour la Palestine, à condition que son histoire soit restituée fidèlement. La place du boycott international dans cette histoire doit être correctement évaluée.
Nelson Mandela a forgé sa réputation internationale en 1963, alors qu’il était l’avocat de douze combattants Sud-Africains emprisonnés, dont lui-même, inculpés de sabotage. Lors de ce procès, il affirma avec force que « sans violence, aucune voie de permettait au peuple africain de triompher dans sa lutte contre la suprématie des Blancs (…) Nous avons choisi de défier la loi.
Tout d’abord, par des moyens qui évitaient tout recours à la violence ; puis, quand cette forme a elle aussi été interdite par la loi, nous avons alors décidé de répondre à la violence par la violence » (procès de Rivonia).C’est Mandela, qui trois ans auparavant, a créé la branche armée de l’African National Congress ( ANC), l’Umkhonto We Siswe (« lance de la Nation »). Quand il est arrêté en 1962, après dix-sept mois de clandestinité, c’est sous l’inculpation de sabotage et de tentative de renversement violent du gouvernement. C’est grâce à sa défense sans compromis de la lutte révolutionnaire de son peuple que Mandela a reçu un large soutien international et qu’il est devenu le plus célèbre prisonnier politique du monde.
Après le massacre de Soweto, en 1976, Nelson Mandela adresse une lettre au peuple sud-africain, dans laquelle il affirme prier avec lui pour les martyrs tout en appelant la jeunesse à s’engager massivement dans la lutte. Suite à cet appel, des milliers de jeunes sud-africains partiront s’entraîner pour la lutte armée au Mozambique et en Angola.
A plusieurs reprises, inquiet de la popularité toujours croissante du prisonnier Nelson Mandela, le gouvernement sud-africain lui proposera sa libération, à condition que Mandela rejette la lutte armée comme arme politique. La réponse de Mandela a toujours été très claire : c’était non.
La jeunesse d’aujourd’hui a le droit de savoir que l’arme du boycott international contre l’apartheid en Afrique du Sud a fonctionné comme un soutien à la lutte révolutionnaire du peuple et de ses organisations nationales. Que le peuple sud-africain a utilisé tous les moyens à sa disposition pour renverser le régime raciste, allié d’Israël, et mis en place par la colonisation. Et que c’est cette lutte de masse, y compris la lutte armée, qui a permis au boycott international de fonctionner comme un puissant levier de solidarité mondiale.
La jeunesse d’aujourd’hui a le droit de savoir que le résistant Mandela, chrétien d’abord pacifiste puis organisateur de la lutte armée et allié des communistes, a été un des premiers combattants à recevoir le titre honorable de « terroriste ». Son organisation, l’ANC, dont il était membre depuis 1943, a été mise hors-la-loi en 1960 par le gouvernement sud-africain. Condamné en 1964 pour terrorisme, l’administration Bush ne le retirera de sa « Terror watch list » qu’en juillet 2008 !
La jeunesse d’aujourd’hui a le droit de savoir qu’au nom de cette lutte contre le terrorisme, le gouvernement sud-africain, tout comme le gouvernement israélien aujourd’hui, a non seulement emprisonné des centaines de combattants mais également commandité l’assassinat ciblé, par des escadrons de la mort, de dizaines de responsables politiques du mouvement de libération sud-africain.
Tout comme le massacre de Gaza et la résistance armée de l’hiver 2008-2009, c’est le massacre de Soweto et le développement de la lutte de masse qui s’ensuivit, en 1976, qui a donné son ampleur internationale au mouvement de boycott, dont les premières sanctions avaient commencé dès la fin des années soixante.
La liquidation de l’apartheid en Afrique du Sud a ainsi été le résultat d’une combinaison constante entre tous les moyens de lutte sur le terrain et la solidarité internationale, dont le boycott fut le point culminant.Le boycott du sionisme existe depuis sa mise en œuvre par la Ligue arabe en … 1945 ! Et depuis 1948, c’est avant tout la résistance acharnée du peuple palestinien, par tous les moyens dont il dispose, qui tient en échec le colonialisme et les guerres permanentes du sionisme. Et c’est parce que le peuple palestinien continue de résister que nous devons développer de toutes nos forces le mouvement de boycott d’Israël qui commence enfin à prendre l’ampleur nécessaire.
Le boycott n’est pas une alternative à la résistance, c’est un soutien à la résistance. Et pour que ce soutien soit complet et cohérent, il doit comprendre l’appel à retirer le Hamas, le FPLP et toutes les organisations palestiniennes de résistance des listes d’organisations terroristes, avec autant de passion que nous avons chanté et crié pendant des années « Free Nelson Mandela ».

Unissons-nous pour exiger une reprise pour le peuple

TAXEZ LES ENTREPRISES
COUPEZ LES DÉPENSES MILITAIRES
Un message du parti communiste du Canada
Round 2 de la crise: pour qui « la reprise » ?
Les médias bourgeois nous annoncent à tous les jours des rapports économiques optimistes qui soutiennent que la crise économique mondiale est terminée et que la reprise est maintenant bien engagée. Tout cela est très réconfortant, mais c’est aussi une déformation grossière de la vérité.
En réalité, il n'y a pas de «reprise» pour la plupart des personnes travaillant dans ce pays. Le taux de chômage et la précarité d'emploi restent élevés, avec plus de 1,5 million (8,2%) de chômeuses et de chômeurs selon les statistiques officielles, alors que le chômage réel est plus proche de 12%. Depuis 2003, plus d’un demi-million d’emplois manufacturiers bien rémunérés ont été perdus, et 290 000 l’ont été rien que durant les deux dernières années . Bientôt, les prestations d'assurance-chômage se termineront pour ces centaines de milliers de travailleuses et de travailleurs mis-à-pied.
Il n'existe pas non plus de «reprise économique» pour les jeunes qui essaient de se trouver du travail ou de terminer leurs études. Ou pour les peuples autochtones qui continuent de souffrir de façon systématique du chômage et la misère. Ou pour les nouveaux immigrants et immigrantes et leurs familles qui essaient de se construire une vie meilleure. Ou pour les retraités et autres personnes à revenu fixe.
Alors, de quel genre de reprise s’agit-il? C'est une reprise pour les profits des grandes banques et des plus grandes entreprises, et pour ceux qui les possèdent et qui les contrôlent.
Revenons en arrière. Depuis plus de deux décennies, les grandes banques et les plus grands monopoles ont réussi à amasser des richesses de façon phénoménale . Les marchés boursiers ont grimpé et les bénéfices nets ont explosé. Ils y sont parvenus grâce à la «restructuration» de leurs activités - en mettant à pied un grand nombre de leurs travailleuses et de leurs travailleurs, pendant qu’ils faisaient travailler les autres de plus longues heures; en abaissant les salaires et les avantages réels pendant qu’il augmentaient la productivité du travail; et en arnaquant les consommatrices et consommateurs en gonflant les prix.
Et ils ont été aidés et soutenus par la droite, par des gouvernements (qu’ils soient «libéraux» ou «conservateurs») qui ont appliqué des politiques pro-entreprises comme la privatisation et la déréglementation, ce qui a affaibli les normes du travail et qui ont rendu plus difficile aux ouvrières et aux ouvriers de s'organiser et de défendre leurs droits. Ils ont réduit les niveaux d'imposition des entreprises, transférant le fardeau fiscal de plus en plus sur le dos des travailleuses et des travailleurs.
Ceci a jeté les bases pour en arriver à l‘inévitable crise. À un certain moment, plus de biens et services avaient été produits que pouvaient se permettre de consommer les travailleuses et les travailleurs. Pour maintenir des niveaux de consommation élevés et donc maintenir le niveau des profits très élevé, les grandes entreprises ont encouragé et même contraint les travailleuses et les travailleurs à s'enfoncer plus profondément dans l’endettement. Et ils se sont lancés dans un orgie de spéculation pour augmenter artificiellement encore plus haut la valeur de leur capitaux.
Finalement, la bulle spéculative devait éclater, et depuis l'effondrement de la bourse en septembre 2008, les plus grande sociétés transnationales et les banques ont manoeuvré pour protéger leur patrimoine et maintenir leurs niveaux de profit en s’assurant que les gens qui travaillent paieraient pour la crise que leur cupidité avait créée .
Les grandes entreprises ont accompli ceci en utilisant leur contrôle sur les médias, leurs «think tanks», et leurs amis dans le gouvernement afin de convaincre tout le monde que le ciel nous tombait sur la tête et que les gouvernements devaient venir à leur secours pour sauver leur précieux système capitaliste. Par conséquent, durant les 18 derniers mois, les gouvernements dans le monde entier ont versé massivement milliards par dessus milliards les dollars (plus de 10 billions de dollars aux États-Unis seulement) pour le sauvetage des entreprises et le rachat de prêts «toxiques», alors que relativement peu fut dépensé pour les projet d’infrastructures à courts terme et les autres projets de création d'emplois. En fait, le véritable objectif de ces plans de sauvetage était de protéger la richesse des capitalistes, plutôt que de stimuler une nouvelle croissance économique.
Tout cela à très bien fonctionné pour les grands monopoles, comme le montre le rebond spectaculaire de leurs bénéfices. Les entreprises canadiennes ont déclaré 60,1 milliards de dollars en bénéfices d'exploitation pour le dernier trimestre de 2009. Les banques à elles seules ont fait un profit de 15.2 milliards de dollars pendant ces trois mois, dont 1,5 milliard de dollars pour la Banque Royale et 1,29 milliard de dollars pour la Banque TD. Les géants du pétrole et de l'énergie ont fait 7 milliards de profit au cours de la même période. En 2010, on estime que les bénéfices des grandes entreprises atteindront 250 milliards de dollars.
Ce «parachute doré» pour les monopoles - le plus grand vol de richesse publique de toute l'Histoire - a un coût très élevé. Le renflouement des entreprises et leurs subventions, ainsi que les généreuses réductions d'impôt, sont en grande partie responsables des déficits massifs du gouvernement à l’heure actuelle et de l’augmentation de la dette publique.
Un des plus gros cadeaux fait aux grands monopoles a été les réductions régulières d’impôt pour les entreprises et le capital qui fut réduit de plus de 28% qu’il était y a dix ans, à seulement 17% aujourd’hui. Les Conservateurs de Harper planifient de réduire encore davantage les impôts aux entreprises (15%) d'ici à 2012. En 2009/10, les Canadiennes et les Canadiens ont payé 108 milliards de dollars en impôt sur le revenu, tandis que les sociétés n’ont payé seulement que 22,3 milliards de dollars. Le budget fédéral de 2010 ajoutait 6 milliards de dollars de plus de réduction d'impôt pour les entreprises. Les gouvernements provinciaux de droite sont également responsables de cette réduction de la participation des entreprises aux finances publiques, au point où le Canada a aujourd'hui un des taux d’imposition des entreprises les plus bas parmi les pays capitalistes avancés du monde entier.
Et maintenant, nous entrons dans la «deuxième phase» de la crise. Les sections dominantes du capital - les mêmes qui étaient si promptes à exhorter l'État à intervenir lorsque cela servait leurs intérêts - réclament maintenant des gouvernements qu‘ils réduisent drastiquement leurs dépenses et fassent des coupures afin d'éliminer les déficits et de contrôler la dette publique.
C’est ça qu’il y a derrière les récents budgets, celui de Harper au fédéral et ceux d’«austérité» au provincial. À travers le pays, les gouvernements pro-affaires se lancent dans des attaques contre le secteur public, les salaires et bénéfices de ses employées-és. Les milieux dirigeants corporatifs et financiers savent très bien que réduire les salaires et conditions des employées-és du secteur public fera pression à la baisse sur les salaires de toutes et tous les employées-és des deux secteurs, public et privé.

Il s'agit d’une véritable stratégie des monopoles capitalistes ainsi que de leur fervents serviteurs dans les gouvernements, tout particulièrement chez les Conservateurs de Harper. Ils veulent éroder davantage les services publiques et ainsi se donner un plus grand accès à des secteurs lucratifs comme la santé, l'éducation et les pensions grâce à une privatisation dévastatrice . De plus, il veulent affaiblir et détruire la résistance des organisations de travailleuses et de travailleurs en s'en prenant à un de leurs principaux piliers, les syndicats du secteur public.
Les travailleuses et les travailleurs ne peuvent tout simplement pas rester les bras croisés. Nous devons agir à l'unisson - « assez c'est ASSEZ ! Nous n’accepterons pas de payer pour votre crise ! »

La seule façon de gagner: résister et ne pas reculer!

Faisant face à une «reprise sans emploi» à long terme et à la poursuite de la destruction du filet de sécurité sociale, les travailleuses et les travailleurs ont deux options: la retraite ou la résistance.

Les grandes entreprises et leurs pantins dans le gouvernement ne cessent de nous exhorter à garder la tête basse, à faire des concessions aux patrons, et d'attendre «des jours meilleurs.» Cette stratégie de retraite n'a pas fonctionné dans les années trente lors de la dernière «Grande dépression», et ne marchera pas davantage aujourd'hui. La crise économique n’a pas fait mal aux riches, car ils l’utilisent comme un outil pour pousser les ouvrières et les ouvriers encore plus profondément dans la pauvreté et les dettes. Les mêmes entreprises qui exigent que les salaires et les pensions soient réduits sont en train d’annoncer des milliards de dollars de profit.

Pour survivre à cette attaque, les travailleuses et les travailleurs doivent se battre. Nos frères et nos sœurs en Grèce, au Portugal et dans d'autres pays européens nous montrent la voie, en organisant des manifestations de masse et des grèves générales pour résister à l'offensive des capitalistes.

Mais il existe déjà plusieurs luttes semblables ici même au Canada. La plupart de ces luttes ne sont pas signalées dans les médias bourgeois, mais les travailleuses et les travailleurs à travers le pays se battent pour leurs droits, malgré les pressions intenses pour les faire capituler.
L'exemple le plus notable se trouve au Québec où le Front Commun des travailleuses et des travailleurs du secteur public est dans un bras de fer avec le gouvernement libéral de Jean Charest afin de gagner de meilleurs salaires et de meilleures conditions de travail. Le 20 mars dernier, 75 000 employés-es du secteur public ainsi que des sympathisantes et des sympathisants ont marché dans les rues de Montréal. D’autres grosses manifestations ont eu lieu ensuite démontrant le mécontentement des Québécoises et des Québécois à l’égard du budget pro-entreprises du gouvernement Charest. Cette escalade de moyens de pression pourrait éventuellement mener à une grève générale.
En Colombie-Britannique, le gouvernement libéral de Campbell a également de graves problèmes avec la classe ouvrière. Une campagne à la grandeur de la province est en cours pour forcer la tenue d'un référendum à propos de la « taxe de vente harmonisée » (HST) qui pourrait transférer près de 2 milliards de dollars chaque année de la classe ouvrière au profit du monde des affaires. De vives protestations ont éclatées partout dans la province contre les coupures budgétaires brutales dans le secteur de l'éducation. À la « Coalition pour bâtir une meilleure Colombie-Britannique (Coalition to Build a Better B.C.) », initiée par le mouvement syndical, se sont joints les peuples autochtones, des regroupements d'artistes, de personnes âgées, d'étudiantes et d’étudiants et beaucoup d‘autres, pour bâtir une lutte unifiée et forte contre les politiques anti-populaires du gouvernement.

L'opposition commence à se développer aussi en Ontario en réponse à l'imposition par le gouvernement McGinty d'un gel des salaires des employées-és de la province, aux coupures de service et aux plans de privatisation.
La solidarité s’accroit avec la lutte héroïque des mineurs de Vale Inco à Sudbury, Port Colborne et Voisey's Bay ou avec celle des journalistes et employés-es de bureau du Journal de Montréal, un des plus grand quotidien du Québec . Ces longs combats contre des employeurs très profitables démontrent la détermination des travailleuses et des travailleurs à résister aux tentatives des patrons de couper les salaires et d'éliminer les gains acquis durant des décennies de négociations collectives.
En fait, il existes plusieurs cas récents de travailleuses et de travailleurs à travers le Canada qui refusent de céder devant le chantage des entreprises. Ces luttes sont cruciales pour nos emplois, nos familles et nos communautés. C'est une bataille pour nos programmes sociaux, de santé et d'éducation, pour l'avenir même du Canada.
Mais aucun de ces courageux combats ne pourra apporter la victoire s’il est mené isolément. Notre mot d’ordre doit être « une attaque contre une et un est une attaque contre toutes et tous ». Nous ne réussirons pas en faisant les batailles une à la fois, contre des patrons et des gouvernements experts dans la tactique de diviser pour mieux régner. Aujourd’hui il y a un besoin urgent de bâtir une riposte dirigée par le mouvement ouvrier unifiée à tous les niveaux, en incluant la base. Mais nous avons aussi besoin d’une réponse à la crise à la grandeur du Canada. Les dirigeantes et dirigeants du mouvement syndical peuvent et doivent prendre l’initiative de convoquer un Sommet populaire du mouvement ouvrier entier avec ses nombreux alliés – les peuples autochtones, la jeunesse, les étudiantes et les étudiants, les femmes, les agricultrices et les agriculteurs, les personnes âgées et toutes les forces démocratiques engagées dans la lutte pour la paix, l’environnement et le travail, pour les droits démocratiques et pour l’équité – afin de dessiner la carte d’une contre-offensive unifiée, coordonnée et militante.
Il y a des alternatives! Un plan de relance pour le peuple

Stephen Harper et les grandes entreprises veulent faire payer les travailleuses et les travailleurs pour le plan de «relance économique», en abaissant les salaires, en coupant dans les emplois et en réduisant le budget des programmes sociaux. Nous disons : Celles et ceux qui encaissent des milliards en profits doivent payer! Unissons-nous et combattons pour un programme d’urgence qui pourra remettre le Canada au travail et protéger les programmes sociaux. Un véritable plan de relance économique pour le peuple devrait inclure se qui suit:

Ÿ étendre la couverture de l'assurance-emploi à l'ensemble des travailleuses/eurs, pendant toute la durée de leur chômage et en leur donnant des prestations de 90% de leur salaire antérieur;
Ÿ protéger et développer les industries manufacturières sur la base d’une politique industrielle globale, ainsi qu’en adoptant une loi contre les fermetures d'usines;
Ÿ instaurer un moratoire sur les expulsions de logements, sur les saisies hypothécaires et sur les interruptions de fourniture d'énergie et de services pour cause de chômage;
Ÿ hausser le salaire minimum à 16$/h., augmenter les prestations d’assistance sociale, les pensions et adopter d'autres mesures pour accroître les revenus et stimuler la consommation domestique;
Ÿ mettre en oeuvre des mesures d'urgence pour améliorer les conditions sociales et économiques des peuples autochtones;
Ÿ investir dans un vaste programme public de construction de logements sociaux abordables, reconstruire les infrastructures du Canada et protéger l'environnement
Ÿ étendre la couverture de l'assurance-santé et développer les programmes sociaux universels, investir dans l'éducation, réduire les frais de scolarité, introduire un système de garde pour enfants qui soit public, universel, accessible, à coût abordable et de qualité;

Certains diront que nous n’avons pas les moyens de soutenir un changement aussi radical. Voici comment cela peut-être fait sans ajouter de fardeau sur les épaules du peuple travailleur:
Ÿ transférer le fardeau fiscal des travailleuses/eurs aux grandes entreprises et aux nantis;
Ÿ Restaurer l’impôt sur le revenu des entreprises à 28% ce qui rapportera plus de 30 milliards de dollars annuellement au trésor public;
Ÿ Retrait immédiat de la désastreuses guerre d’occupation en Afghanistan et couper les dépenses militaires de 50%, économisant ainsi un autre 10 milliards de dollars à chaque année;

Ces mesures immédiates de « relance pour le peuple » devraient être renforcées par d’autres réformes importantes, en particulier les suivantes :

Ÿ nationaliser les grandes banques, les compagnies d'assurances et autres institutions financières et les placer sous contrôle public et démocratique;
Ÿ nationaliser le secteur énergétique pour garantir l'approvisionnement du pays et fournir la base matérielle pour reconstruire l'industrie canadienne et créer des centaines de milliers d'emplois, entre autres dans le domaine des énergies renouvelables et du transport public;
Ÿ placer les «trois grands» fabricants de l’automobile sous le régime de la propriété publique et sous contrôle démocratique, et construire une voiture canadienne de petite taille, à prix abordable, performante du point de vue énergétique et respectant l'environnement;
Ÿ retirer immédiatement le Canada de l'ALENA et adopter une politique commerciale diversifiée, multilatérale et fondée sur le respect des avantages mutuels; et
Ÿ instaurer un revenu annuel garanti (RAG) permettant de vivre, et une réduction de la semaine de travail sans perte de salaire.

Un tel plan devrait orienter notre pays vers une direction fondamentalement nouvelle en plaçant les besoins de la population et de notre environnement avant la cupidité des entreprises, en instaurant une politique étrangère fondée sur la paix et le désarmement, et en restaurant la souveraineté de notre pays. Et nos efforts pour forger l’unité autour d'un tel plan pour « une reprise pour le peuple» peut donner lieu à une puissante Coalition populaire du mouvement ouvrier et des forces démocratiques qui peuvent faire assez de pression pour mener à de plus importantes transformations économiques et sociales.

Le Parti communiste du Canada, le parti qui a mené de cruciales luttes ouvrières, qui a remporté l'assurance-chômage et encore d’autres gains, s'engage à faire tout en son pouvoir pour aider à construire et gagner de telles luttes.

Nous vous invitons à aborder ces questions dans vos syndicats, vos lieux de travail et dans les écoles et vos communautés. Si vous êtes d'accord avec nos propositions, contactez-nous aujourd'hui. Joignez-vous à nous et aidez à construire le parti qui combine les luttes immédiates avec la vision d'un avenir socialiste, dans lequel le chômage, la faim, l'exploitation, le racisme et l'oppression, seront abolis pour toujours!
Le visage obscène du capitalisme mondial
On se fait souvent raconter que l'expansion capitaliste, c’est comme « la marée montante qui soulève tous les bateaux » et que les profits sont bons, car l’augmentation de la richesse aide à sortir tout le monde de la pauvreté. C'est un mythe – car sous le capitalisme, la richesse est concentrée entre les mains d’une petite élite possédante alors que la misère augmente pour la majorité des gens qui travaillent. Regardez ce qui suit:
* En 2009, le nombre de milliardaires a grimpé à 1 011, une hausse par rapport aux 793 milliardaires un an plus tôt. Leur fortune totale a augmenté de 2,4 billions de dollars à 3,6 billions de dollars (US).
* Près de la moitié du monde - plus de trois milliards de personnes - vit avec moins de 2,50 $ par jour. Au moins 80% de l'humanité vit avec moins de $ 10 par jour.
* Au cours des deux dernières décennies, les écarts de revenus se sont accrus à peu près partout, grâce aux politiques économiques néolibérales comme le libre-échange, la privatisation et la déréglementation. En 2005, les 20% plus riches au monde ont représenté 76,6% de la consommation privée totale, contre seulement 1,5% pour le cinquième des plus pauvres.
* Le un pour cent des plus riches de la population contrôle plus de 40% des actifs financiers dans le monde, tandis que le 50% des plus pauvres de la population contrôle seulement un pour cent de la richesse mondiale.
* Environ 1,1 milliard de personnes dans les pays en développement ont un accès inadéquat à l'eau, et 2,6 milliards n'ont pas d'installations sanitaires de base, 1,8 millions d'enfants meurent chaque année des suites de la diarrhée.
* L'Organisation des Nations Unies estime que pour fournir et maintenir l'accès universel à l'eau potable et faire l’assainissement de base à l’eau coûterait 72 milliards de dollars par an - soit moins de 7% des dépenses militaires annuelles mondiales de 1 billion de dollars.
* Pour atteindre tous les objectifs du Millénaire pour le développement de l‘ONU, il faudrait augmenter l'aide globale au développement à une somme variant entre $135 and $195 milliards par année d’ici 2015. Cela pourrait être réalisé par une réorientation de moins de 20% des dépenses militaires mondiales.