sam. 12 mars 2011 17:48 HNE
Les revendications des groupes qui ont répondu à l'appel étaient diverses, mais elles visaient toutes à tenter de faire infléchir les positions du ministre des Finances, Raymond Bachand, qui présentera son prochain exercice financier le 17 mars.
La hausse prévue des frais de scolarité et l'imposition d'une taxe santé de 200 $ ont été largement dénoncées par les quelque 150 groupes qui ont répondu à l'appel de l'Alliance sociale et de la Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services public.
Mais c'est surtout l'empressement du gouvernement Charest à rétablir l'équilibre budgétaire à tout prix qui a été attaqué de toutes parts.
Le président de la Fédération des travailleurs du Québec (FTQ), Michel Arsenault, a abondé dans le même sens. «L'obsession du gouvernement de vouloir atteindre (l'équilibre) budgétaire en 2014, c'est trop tôt (...) On est dans une sortie de crise et c'est très dangereux de vouloir atteindre l'équilibre budgétaire immédiatement», a-t-il indiqué.
Ainsi, selon François Saillant, du Front d'action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU), il serait souhaitable d'ajouter un quatrième palier d'imposition pour les ménages les plus fortunés. «Il faut absolument revoir en profondeur la fiscalité et ajouter au moins un palier d'imposition de plus (...) pour les gens qui gagnent plus de 126 000 $ par année. Ce serait facile d'ajouter un palier sans affecter la classe moyenne», a-t-il plaidé.
«Le gouvernement s'est privé de 5 milliards $, essayez de mettre en lumière cette inaction-là par rapport à sa volonté d'imposer à l'ensemble des citoyens une taxe santé à montant fixe parfaitement régressive à hauteur de 200$», a-t-elle ajouté.
Aucun incident majeur n'a perturbé la marche, mais dix personnes ont cependant été mises en état d'arrestation, a confirmé Simon Delorme, du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).
«Il s'agit de quatre dames et de six hommes, tous âgés dans la vingtaine, qui pourraient faire face à des accusations de complot en vue de commettre un crime», a-t-il précisé, sans toutefois donner plus de précisions sur les motifs qui ont poussé les policiers à les épingler.
Le porte-parole de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ), Gabriel Nadeau-Dubois, qui figurait parmi les 18 personnes qui ont pris la parole devant la foule compacte massée devant le bureau de Jean Charest, rue McGill College, a dénoncé ces arrestations «arbitraires».
«Dès le départ de la manifestation, ces personnes-là ont été arrêtées parce qu'elles portaient des vêtements noirs, a dit M. Nadeau-Dubois, selon qui cela constitue un «dérapage sécuritaire».
Payer pour manifester?
Claudette Carbonneau a balayé ces accusations du revers de la main, qualifiant au passage l'auteur de cet article de «parfait démagogue».
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