dimanche 8 mars 2009

DÉCLARATION DU PARTI COMMUNISTE DU CANADA
Le 8 mars: une journée pour honorer les luttes des femmes

Depuis 98 ans, le 8 Mars est une journée pour rendre hommage aux luttes des femmes, faire le bilan des gains durement acquis, et mettre de l’avant des revendications visant à promouvoir la pleine égalité. Les communistes ont joué un rôle de premier plan depuis la promulgation de la Journée internationale des femmes, qui a été adoptée à l'unanimité par une conférence des femmes de l'Internationale socialiste à Copenhague en 1910 et célébrée pour la première fois en 1911. Le Parti communiste du Canada fait partie de cette tradition historique. Nous saluons les femmes qui luttent à travers le monde pour la paix, la justice et l'égalité, et dont la pleine participation est essentielle pour le succès des mouvements ouvriers et démocratiques. Cette année, pour la JIF, l'Organisation des Nations Unies a choisi le slogan « Les femmes et les hommes unis pour mettre fin à la violence contre les femmes et les filles». La violence prend de nombreuses formes, de la violence familiale, du viol, de la traite des êtres humains, de la guerre. Pour s'attaquer vraiment à ces problèmes, il est nécessaire d’investir de façon importante à la fois sur le plan des recours légaux et celui du développement social.

Au Canada, nous devons faire cesser le sous-financement des refuges d'urgence et des services de soutien aux victimes de violence familiale. Nous devons nous pencher sur l’honteuse situation économique et sociale des femmes et des jeunes filles autochtones, qui sont particulièrement victimes de racisme et d’inégalité - des centaines ont été assassinées ou ont disparu. À l'échelle internationale, des billions de dollars sont gaspillés à la guerre plutôt que dans des efforts de développement pour fournir aux femmes et aux filles un accès à l'éducation et à des perspectives économiques, à de l'eau potable, à des soins de santé adéquats, et plus de protection des droits humains, incluant la sécurité personnelle, le libre choix dans le mariage et dans la reproduction. La modification des conditions matérielles va de pair avec l'évolution des attitudes sociales.

Aujourd'hui, il est évident plus que jamais que la guerre est le crime le plus terrible contre l'humanité. Dans de nombreux pays, du Moyen-Orient à l'Afghanistan, au Congo, en Colombie, les guerres visent de plus en plus les populations civiles. Les femmes et les enfants sont à la fois victimes des bombardements provenant des airs et subissent des atrocités sur le terrain. Elles sont aussi plus fréquemment victimes de catastrophes de santé publique découlant de la destruction de centrales électriques, des systèmes d'approvisionnement d’eau et des hôpitaux.

Le Parti communiste exprime sa pleine solidarité avec les femmes qui luttent pour leur survie dans des conditions difficiles et pour la résolution pacifique des conflits. En particulier, nous soulignons les femmes de Gaza, soumises à des attaques inhumaines après une longue période de blocus économique. Nous demandons à tous les gouvernements de proclamer un embargo sur la fourniture d’armes à l'État d'Israël jusqu'à ce qu'il abandonne sa politique d'expansion territoriale, sa politique de violence et d'étranglement économique des communautés palestiniennes.

La Journée internationale des femmes en 2009 a lieu alors que sévit la plus grave crise économique mondiale depuis des décennies. Cinquante millions de mises à pied sont prévues cette année, détruisant les moyens de subsistance de nombreuses familles à travers le monde, et menaçant la plus grande partie de l'infrastructure sociale qui a permis d'améliorer la vie des femmes.

En réponse à la crise, les sociétés capitalistes et les gouvernements qui les servent, aggravent de plus en plus les disparités économiques en réduisant les programmes sociaux et en renflouant inconditionnellement les riches actionnaires et dirigeants. Plutôt que de payer pour la crise que leur système a créée, les capitalistes veulent récupérer les gains des travailleurs-euses et approfondir leur exploitation.

Ici, au Canada, le chômage augmente rapidement, et les sociétés capitalistes poussent pour des réductions de salaire. La demande d'un vaste système de garde d'enfants à travers le pays, une question clé d'élection en élection, a de nouveau été abandonnée par le gouvernement minoritaire d’Harper. Incroyablement, l'équité salariale est actuellement attaquée, avec des plans pour réduire la possibilité de porter des plaintes devant les tribunaux. Les Conservateurs ont ignoré les appels pour améliorer le système d'assurance-emploi payé par tous les travailleurs-euses. En tant que majorité des travailleurs-euses à temps partiel et au salaire minimum, les femmes sont proportionnellement sous-protégées : seulement trois femmes sur dix dans le monde du travail sont éligibles à percevoir des prestations d'assurance-emploi. Même celles qui répondent aux exigences ne peuvent pas survivre avec les taux de prestations établies au niveau de 55% seulement de leurs faibles salaires antérieurs.

Il faut une réponse de la classe ouvrière à la crise

La réponse à la crise économique par le peuple travailleur, les femmes et les hommes, doit être une campagne massive pour construire une coalition populaire pour une véritable alternative à la cupidité des entreprises. Une telle campagne, menée par le mouvement ouvrier et ses alliés, doit viser à restructurer l'économie, fournir des emplois durables et à améliorer les services sociaux comme la santé, l'éducation et un service universel de garde d'enfants, à créer davantage de possibilités pour les femmes sur le marché du travail. Pour protéger les travailleurs-euses sans-emploi et leurs familles, les prestations d'assurance-emploi doivent être haussées à 90% du salaire antérieur pendant toute la durée du chômage. Tout recours à des expulsions de leurs logis ou de coupure d’électricité, de gaz ou autres services doit être interdit pour toutes les familles touchées par le chômage.

Mais tant que le capitalisme existera, il continuera d’engendrer la pauvreté, l'inégalité, l'exploitation, la dégradation de l'environnement et la guerre. Ce ne sont pas des effets secondaires accidentels, mais bien les ingrédients indispensables d'un système conçu pour maximiser les profits dans les quelques mains qui possèdent les moyens de production. Sous le régime capitaliste, les femmes du monde doivent mener d'énormes combats pour faire de nouveaux progrès, ou pour maintenir leurs acquis. Chaque pas en avant est toujours menacé par le prochain ralentissement économique, et le danger de guerre n’est jamais écarté.

Seul le socialisme, fondé sur la propriété collective et le pouvoir démocratique de la classe ouvrière, peut permettre à l'immense potentiel créatif et productif des travailleurs-euses du monde d’être utilisés pour satisfaire les besoins humains. En cette journée internationale des femmes 2009, le Parti communiste du Canada est solidaire de tous celles et ceux qui luttent pour la paix, l'égalité, la démocratie et le progrès social. Un monde meilleur est possible et nécessaire, le monde du socialisme, le seul système qui puisse garantir la pleine égalité et un avenir pour l'humanité

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