jeudi 20 mars 2008

FIASCO DU CANADA À BALI – IL FAUT DÉFAIRE HARPER ET LES ÉCO-CRIMINELS MAINTENANT!

Déclaration du Comité exécutif central du Parti communiste du Canada adoptée le 15 décembre 2007

En résistant au progrès qui consiste à adopter un plan d’action mondial contre les changements climatiques catastrophiques, plan qui est d'une urgence critique, les conservateurs de Harper sont en train de donner rapidement au Canada la réputation mondiale d'être un pays dirigé par des éco-criminels. Il n’est, en effet, pas exagéré d’affirmer qu’en essayant de saboter la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques, tenue à Bali du 3 au 14 décembre, le premier ministre Harper et le ministre de l’Environnement John Baird ont commis un grave crime contre l’humanité. Mais heureusement, dans un sursaut de colère généralisée, les Canadiennes/iens et les peuples du monde ont forcé Baird à retirer les objections formelles à l’appel lancé à la Conférence pour que les pays riches réduisent les émissions de gaz à effet de serre au cours de la prochaine décennie d’une quantité variant entre 25 et 40%.

La plupart des 190 pays représentés au Sommet de Bali y étaient venus pour établir une entente visant à mettre fin aux catastrophiques changements climatiques. Mais au lieu de coopérer à cette tâche historique, les conservateurs de Harper se sont rangés du côté des États-Unis, du Japon, de l’Arabie saoudite et d’un nombre réduit de pays afin d'empêcher la signature d’un accord en vue d’une réduction importante des émissions. Le Canada a même reçu le prix de pays "fossile" quant aux changements climatiques.

Bien qu’ils constituent un gouvernement minoritaire au Parlement et que les Canadiennes/iens et les autres peuples se manifestent contre leurs politiques, les conservateurs de Harper n’écoutent que les exigences des grands monopoles du pétrole et de l’impérialisme états-unien. La position de Harper est que le Canada refusera tout objectif important de réduction des émissions de gaz à effet de serre à moins que tous les pays développés et en voie de développement n’y participent. Cette attitude hypocrite est une ruse pour rejeter la responsabilité du Canada en cette matière sur d’autres pays. Le récent Programme de développement des Nations Unies montre que le Canada est un «cas extrême» illustrant le proverbe «Les grands diseurs ne sont pas les grands faiseurs», et que les Canadiennes/iens se classent au deuxième rang quant au bilan carbone par habitante/ant, immédiatement après les États-Uniens. De plus, à la dernière réunion du Commonwealth en Uganda, Stephen Harper a bloqué un projet d’accord demandant aux pays développés de respecter des limites aux émissions de gaz à effet de serre.

Les émissions augmentent rapidement dans certains pays en voie de développement, mais au cours des deux derniers siècles, ce sont les pays capitalistes développés qui ont été les grands responsables de ce problème, et ce sont eux qui en ont profité davantage. En appuyant l’exploitation maximale des sables bitumineux de l’Alberta et l’exportation de ses vastes ressources énergétiques vers les Etats-Unis, le gouvernement Harper enchaîne le Canada à la machine de guerre des Etats-Unis. Ces politiques assurent de gigantesques profits pour les grandes entreprises pétrolières mais ont des conséquences dévastatrices pour l’environnement et pour les travailleuses/eurs.

Après la conférence de Bali, par la manipulation médiatique au sujet des changements climatiques, le gouvernement Harper a continué de prétendre, de façon absurde, à la rencontre de l’«Asia Pacific Economic Conference» (APEC) tenue en Australie, que le Canada est un «leader mondial». En vérité, la "stratégie" des conservateurs sur l’augmentation de l’intensité énergétique, c’est-à-dire l’utilisation de moins d’énergie par unité de produit intérieur brut (PIB) alors que le PIB augmente ne réduira tout simplement pas les émissions de gaz à effet de serre.

Depuis le Sommet de l’APEC, l’électorat australien a défait le premier ministre australien John Howard, l’un des seuls alliés de Bush, parce qu’il en avait assez des mensonges et du refus d’agir face aux changements climatiques.

Stephen Harper doit également être défait! Le Parti communiste du Canada continuera de contribuer à mobiliser la résistance populaire contre les conservateurs et leur programme anti‑environnemental au service des grandes entreprises. Nous pressons les partis de l’opposition au Parlement de défaire Harper immédiatement pour que les électrices/eurs retirent immédiatement du pouvoir son gouvernement au service des grandes entreprises de pétrole.

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