jeudi 16 juin 2011

GRÈCE: LE MAILLON FAIBLE

de PÔLE DE LA RENAISSANCE COMMUNISTE EN FRANCE

Depuis des mois la Grèce est le théâtre d’une tragédie digne d’Eschyle ou de Sophocle.

La Grèce, le peuple grec, sa classe ouvrière, ses travailleurs, ses fonctionnaires, sa classe moyenne, ses petits paysans, sont frappés par la foudre des dieux de l’UE, du FMI, de la BCE.


Sous le prétexte de la dette (réalisé par qui, pourquoi et comment ?!) les hommes du très grand capital européen et grec massacrent les acquis populaires, font régresser le niveau de vie des Grecs comme jamais depuis l’Occupation, mettent la Grèce sous tutelle, l’humiliant et la privant de sa souveraineté: comme pour la RDA, c’est un comité d’”experts” étrangers qui organisera les privatisations !

Cela avec la complicité du PASOK (le PS grec) et de la ND (la droite) ainsi que des néo fascistes de LAOS et des opportunistes de Synapsismos, section grecque du PGE de Pierre Laurent…. Mais le peuple grec se bat.

Armé d’un grand, influent et exemplaire Parti Communiste (KKE), d’un puissant mouvement syndical de masse et de classe (le PAME, 700.000 adhérents dans un pays de 11 millions d’habitants, avis à Bernard Thibault…. ), le peuple grec a des traditions multiséculaires de luttes, sociales et nationales : sans remonter aux légendaires luttes des libres cités grecques antiques contre l’Empire perse, luttes pour la renaissance du pays en 1820, lutte sociale et anti fasciste (Métaxas) dans les années 30, lutte pour la libération nationale et sociale de 1941 à 1944, puis contre les interventions impérialistes anglaise et américaine jusqu’en 1949, lutte contre les régimes monarcho-fascistes de 1950 à 1967, contre la junte des « Colonels », instrument des impérialistes us et du grand capital grec, jusqu’en 1974….. Le peuple grec n’a pas cessé de se battre guidé par son Parti Communiste.

Le KKE, légalisé en 1974 à la chute des « Colonels », a poursuivi le combat avec une opiniâtreté et une grande lucidité qui lui a permis de battre la très grave offensive opportuniste née en son sein par les « eurocommunistes », gorbatchéviens et mutants avant l’heure et de dénoncer la démagogie et la malfaisance du PASOK et la ND. Aujourd’hui le peuple grec se bat pied à pied contre les marionnettes PASOK-ND et les gauleiters de la « Troïka » (UE, FMI, BCE) ; Il se bat pour ses droits sociaux et l’indépendance nationale, drapeaux rouges et drapeaux grecs mêlés, les masses défient le capital et ses créatures : l’UE, le FMI, la BCE.

Mikis Théodorakis, le célèbre compositeur, le chantre national grec, devant la foule qui portait des drapeaux grecs et criait « Traîtres » ou « Voleurs », a dénoncé la politique du gouvernement “socialiste” de Georges Papandréou, qui a entraîné, selon lui, le pays « dans une grave crise et au bord du gouffre » et a dénoncé le « bradage national ».

Bref la Grèce est le maillon faible du dispositif du capitalisme en Europe. Les conditions pour une issue positive à la crise existent pour peu que les forces révolutionnaires, progressistes, patriotiques, avec à leur tête le KKE, parviennent à forger l’alliance de combat qui unira les grandes masses du peuple grec autour du drapeau bleu et blanc de l’indépendance nationale, du patriotisme populaire si puissant en Grèce et le drapeau rouge de la révolution et du socialisme, seule issue aux malheurs des Grecs.

L ’EAM (Front de Libération Nationale, l’immense mouvement de la Résistance nationale en Grèce) avait réussi cette alliance, gageons que le peuple grec forgera aujourd’hui encore les outils de sa libération.

Nous, Français, devons apporter un soutien de tous les instants au peuple grec: car l’agence « Standard and Poors », qui vient de déclasser la « dette souveraine » de BBB à CCC, en produisant aussitôt un renchérissement considérable des dettes hellènes, parle officiellement de déclasser la dette française de AAA à BBB « si des mesures fortes ne sont pas rapidement prises sur les retraites et sur la Sécurité sociale »… Et immédiatement, les chiens couchants de l’UMP ont réagi en proposant de supprimer un nouveau jour férié aux salariés français « pour financer la grande dépendance » : ils ne croient pas si bien dire !

Bref les peuples d’Europe ne se tromperont pas s’ils intensifient leur lutte, non pas pour « s’indigner » de manière vague, mais pour démanteler cette Union européenne de malheur, en finir avec le collier étrangleur de l’euro et mettre hors d’état de nuire les « Standard and Poors » et leurs petits télégraphistes des gouvernements « nationaux » traîtres à leur pays.

Antoine Manessis


Article publié par Dragan MIRIANOVIC, le 16 juin 2011

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