dimanche 5 juin 2011
LE RENFORCEMENT DES PARTIS COMMUNISTES DANS LA PÉRIODE D'AGGRAVATION DE LA CRISE SYSTÉMIQUE DU CAPITALISME
20e Séminaire communiste international
Bruxelles, 13 – 15 mai 2011
Conclusions générales
Au niveau global, les conditions objectives pour le renforcement des partis communistes sont favorables. La crise généralisée du système capitaliste mondial s’aggrave et les tensions s’aiguisent. Dans plusieurs pays et dans plusieurs continents, de larges masses populaires se mettent en mouvement pour combattre les fâcheuses conséquences de cette crise globale. Dans ce contexte, les partis communistes doivent se renforcer sur tous les fronts: idéologique, politique et organisationnel.
Face au renforcement de la crise systémique…
1. Les travailleurs et les peuples du monde sont confrontés à une crise généralisée du système capitaliste et impérialiste1. A sa base, se trouve la contradiction principale entre capital et travail et cet antagonisme de classes s'est fortement renforcé avec la crise. Les travailleurs souffrent, frappés de plein fouet par la montée du chômage, les coupes salariales, la baisse des pensions, la destruction de leurs droits, par la chute du pouvoir d’achat et l’augmentation de la pauvreté. En même temps et grâce à l’intervention gigantesque des États, le grand capital voit gonfler ses profits. La vague de concentration a rendu les monopoles et les grosses sociétés financières encore plus puissants. Ils réalisent de superbénéfices et les distribuent généreusement sous forme de dividendes et de bonus. Pendant ce temps, les gouvernements du monde capitaliste font porter les charges de la crise par les travailleurs et les peuples du monde.
2. Face à cette polarisation et à la misère croissante, la mobilisation des travailleurs et des peuples a pris, au cours de l’année écoulée, un envol nouveau et encourageant.
- Plusieurs pays du Moyen Orient et de l'Afrique du Nord ont connu une vague de soulèvements populaires et les peuples de Tunisie et d’Egypte sont parvenus à renverser leurs gouvernements et à chasser des présidents de longue date, inféodés à l'impérialisme. L’intervention militaire des pays de l’OTAN et des autres pays en Libye, l’intervention des troupes saoudiennes au Bahreïn, les ingérences et la subversion en Syrie montrent que, suite à la crise, la rivalité entre les pouvoirs impérialistes s'intensifie ainsi que la lutte pour le contrôle des ressources naturelles et les routes de transport énergétiques.
- Les programmes de restrictions sociales imposés dans les pays européens suscitent la colère et la résistance des couches travailleuses. Des luttes dures et significatives sont menées en Grèce, au Portugal, en France et ailleurs. Un phénomène particulièrement encourageant est la participation massive des jeunes.
- Une mobilisation sans précédent a frappé le Wisconsin aux Etats-Unis, où les travailleurs et étudiants ont combattu une loi locale qui s’attaque aux droits syndicaux dans le secteur public.
- En général, les contradictions entre l'impérialisme et les mouvements de libération nationale se renforcent, comme le montrent les mouvements populaires en Amérique Latine et dans les pays méditerranéens du Sud et de l'Est. Dans les pays en développement, les peuples mènent différentes formes de résistance contre les pouvoirs impérialistes et les forces réactionnaires locales. Dans la plupart des cas, elle s’exprime par des mouvements de masse contre la vie chère, pour les salaires et l’emploi, pour un enseignement démocratique (Inde, Bangladesh, Burkina Faso, Colombie, etc.). Dans d’autres cas, comme aux Philippines ou en Colombie, les forces révolutionnaires mènent une lutte de libération nationale et démocratique, armée.
3. La crise économique actuelle est la plus grave depuis les années 30 et est loin d’être finie. La faible reprise, épinglée par les institutions impérialistes et les médias, est extrêmement fragile. Une nouvelle vague de crise s’annonce car les contradictions qui sont à la base de la crise actuelle sont loin d’être résolues. Il s’agit en premier lieu de la contradiction entre capacités de production et demande solvable qui a mené à la crise de surproduction actuelle. Les interventions massives des États ont également atteint leurs limites. Pour des années encore, des programmes d’austérité sociale sont à l’ordre du jour dans de nombreux pays surendettés. Pour de nombreux pays, ces restrictions sortent déjà leurs effets sous forme des conséquences tragiques pour les travailleurs et les couches populaires pauvres. Dans chaque pays, la bourgeoisie et les partis qui la soutiennent procèdent, avec l'appui des organisations impérialistes comme l'UE, le FMI et la BCE, à des coupes massives dans le pouvoir d'achat des masses. En Grèce, en Irlande, au Portugal la situation s'aggrave. Aux États-Unis, un programme pluriannuel de restrictions sévères est annoncé.
S’y ajoute la flambée des prix du pétrole, des matières premières et des produits alimentaires de première nécessité, gonflés par la chasse au profit et les politiques usuraires des monopoles, mais aussi par la spéculation des super-nantis. Des catastrophes humaines frappent les pays les plus pauvres, mais tous les peuples du monde souffrent de cette montée des prix. Suite au dénuement absolu et à l'extension de la pauvreté, de nouvelles mobilisations, grèves et révoltes sont plus que probables.
4. Face à la crise, les prétendues « solutions », imaginées par les différentes forces politiques bourgeoises, créent de nouvelles contradictions et ne peuvent empêcher de nouvelles crises. Les interventions massives des États ont renforcé les capitalistes et les monopoles, et ont provoqué d'autre part de nouveaux sacrifices pour les travailleurs et les couches populaires. Les positions sociales-démocrates qui prônent une sortie « keynésienne » à la crise mènent à couper drastiquement dans les acquis sociaux. Les illusions, suscitées par l’arrivée au pouvoir d’Obama, se sont dissipées, car sa politique qui soutient les monopoles aux Etats-Unis ne fait qu’enrichir les riches.
Les partis sociaux-démocrates et réformistes continuent néanmoins à chercher et à propager une issue à l’intérieur du système. Ils vantent les vertus d’un capitalisme industriel et dynamique et promettent de créer un « capitalisme sain », sans « excès », sans « dysfonctionnements » ni « déséquilibres ». C’est leurrer le peuple et se leurrer soi-même. La concentration de pouvoir et de richesses entre les mains des monopoles et de l’oligarchie financière est l’essence même du système capitaliste. L’exploitation de la force de travail, la crise, l'anarchie et les déséquilibres dans la production, sont consubstantiels à la recherche du profit capitaliste. On ne pourra s’en débarrasser et la classe ouvrière ne pourra pas conquérir le pouvoir sans passer par la socialisation des monopoles.
5. Partout, dans les pays impérialistes, on voit que la percée de partis nationalistes, populistes et xénophobes est soutenue par la classe bourgeoise comme un obstacle anticommuniste. Ces partis empêchent que le peuple se libère de la politique bourgeoise. Ils empêchent une action commune avec les communistes en face du discrédit simultané de la social-démocratie et du pôle libéral du pouvoir bourgeois. En utilisant la démagogie sociale, ils sèment la division parmi les masses exploitées et opprimées, dévient les couches populaires de leurs ennemis et tuent la conscience de classe. Ces partis servent le pouvoir en place car ils créent un rempart contre une véritable sortie du système capitaliste, le socialisme.
6. Face aux contradictions qui s’accumulent, le système capitaliste réagit par des atteintes aux droits démocratiques. Le droit de grève et d’autres droits syndicaux sont attaqués, tandis que les tribunaux bourgeois érigent comme sacro-saint le droit d’entreprendre et la liberté de circulation des capitaux. Ainsi la démocratie bourgeoise dévoile sa nature de classe.
Les campagnes anticommunistes et la négation des réalisations historiques des pays anciennement socialistes servent la même cause : celle d’intimider les travailleurs et les forces populaires, qui se battent contre un système capitaliste qui ne peut résoudre ses problèmes, et qui choisissent la voie révolutionnaire pour construire une société socialiste. En même temps, la bourgeoisie intensifie la surveillance et prend toute sorte de mesures répressives, prétextant la lutte contre le terrorisme. La collecte généralisée de données personnelles sur tout un chacun enfreint le respect de la vie privée. Ainsi un vaste dispositif est mis en place pour faire face à des révoltes populaires et aux luttes de classe.
7. La crise crée une tendance au changement de rapports de forces dans le monde. Les contradictions entre pays capitalistes s’accroissent. Les interventions des forces impérialistes dans les pays arabes et du Moyen Orient montre comment elles rivalisent pour renforcer leur influence et pour assurer le contrôle des réserves pétrolières et des routes de transport énergétique. Les Etats-Unis se cramponnent à leur position de superpuissance impérialiste en intensifiant les investissements militaires et en concentrant leur attention géostratégique sur l’Asie. Mais les Etats-Unis perdent du terrain. Les pays émergents se coalisent et entrent en compétition pour les ressources naturelles, les sources d’énergie et les marchés mondiaux. Les tensions entre les Etats-Unis, les pays émergents, le Japon et l’Union européenne s'aiguisent et peuvent mener à plus de protectionnisme, à des conflits ouverts, à des guerre monétaires et finalement à des conflits militaires.
En même temps, les tensions inter-impérialistes s’accroissent au sein de l’Union européenne entre les pays plus solides et les pays les plus touchés par la crise. Un éclatement de l’eurozone pourrait bouleverser de fond en comble la construction européenne. Le couple franco-allemand s’efforce de sauver les intérêts des monopoles européens en imposant la « gouvernance économique » pour servir plus efficacement le capital monopoliste.
8. Dans cette nouvelle constellation des forces mondiales, la nouvelle stratégie de l’OTAN, formulée en novembre 2010 à Lisbonne, met à disposition une force de frappe commune pour défendre les intérêts stratégiques des impérialistes, tout en servant d’agent d’arbitrage pour les rivalités qui les opposent. Au nom de la lutte contre le terrorisme, la nouvelle stratégie permet des interventions partout dans le monde, y compris dans les pays non-membres de l’OTAN. La nouvelle stratégie fournit aujourd’hui des forces d’intervention plus flexibles, mobiles et versatiles, comme le montrent les interventions en Libye et en Côte d’Ivoire. Les projets impérialistes des EU sont en concordance avec la politique de défense commune de l'UE. L'OTAN utilise le Partenariat pour la Paix afin d'étendre sa zone d'activité et d'intervention à d'autres pays non-membres. Tout ceci n’exclut nullement la croissance des tensions entre grandes puissances pour la domination des régions stratégiques, pour le contrôle des sources énergétiques et des matières premières, pour garantir l’accès aux grandes voies d’approvisionnement.
...il faut renforcer les partis communistes et leurs organisations de masse.
1. Les événements actuels mettent le passage du capitalisme au socialisme à l'ordre du jour. Le rôle des partis communistes est crucial pour organiser la révolte, pour orienter les luttes et pour ouvrir la voie à des mises en cause fondamentales du système exploiteur. C’est ce qu’on peut vérifier partout dans les luttes passées et en cours. Une différence qualitative se manifeste si les masses sont préparées politiquement, si l’avant-garde est organisée, si le parti est solide au niveau idéologique et politique.
2. Le caractère du parti dépend de la tâche stratégique qu’il se donne, à savoir la révolution socialiste, en rupture avec le système bourgeois. C’est pourquoi une tâche essentielle est de se démarquer de toute forme d’opportunisme et d’électoralisme. Il s’agit de couper court à toute illusion de réforme fondamentale du système capitaliste et de démasquer la stratégie des forces politiques réformistes qui promettent la libération des travailleurs par la voie de réformes progressives.
3. Le caractère distinctif des partis communistes est dans leur fidélité à la voie révolutionnaire et dès lors à la primauté de la lutte de classe. C’est à travers les luttes de classes et la confrontation avec les forces bourgeoises que le parti se renforce et que la classe ouvrière prend conscience de ses tâches historiques. La bataille parlementaire et le travail dans les institutions bourgeoises ne sont pas plus que des moyens précieux pour mieux s’adresser aux masses et diriger les luttes de masse. Les opportunistes qui cherchent à béatifier le système capitaliste, abandonnent la lutte de classe et sont absorbés complètement par le travail parlementaire pour gérer le système.
4. Un des caractères distinctifs des partis communistes est la reconnaissance du rôle d’avant-garde de la classe ouvrière. La présence du parti sur les lieux de travail, dans les entreprises est cruciale, car c’est sur le lieu de travail que se déroule la bataille politique et idéologique la plus décisive, la bataille fondamentale entre le travail et le capital. Le parti doit renforcer constamment son caractère prolétarien, aussi en prêtant une attention particulière au travail dans les syndicats, les organisations de masse de la classe ouvrière. Il œuvre dans les syndicats à créer des pôles de luttes, de défense du syndicalisme de lutte de classe et à lier les aspirations et revendications des travailleurs à la lutte politique, c'est-à-dire le renversement du pouvoir capitaliste. L’importance et le rôle des communistes dans le mouvement syndical leur imposent des responsabilités accrues, en particulier dans l’exemple qu’ils doivent donner de dévouement, de militantisme et de fermeté dans la défense de la classe ouvrière et de ses intérêts, dans leur lutte et dans l’effort d’information et de formation en liaison avec la pratique. C’est ainsi qu’ils s’acquittent toujours mieux de leurs responsabilités de communistes envers les travailleurs.
5. Le renforcement des partis communistes en vue de la préparation aux défis qui les attendent est la tâche principale des périodes qui précèdent les luttes. Il s’agit tout d’abord d’élaborer, sur base du marxisme-léninisme, l’analyse de la situation dans chaque pays. Il s’agit d’analyser les classes et les rapports de force en présence et d’en déduire une stratégie révolutionnaire et une politique d'alliance sociale. Il s’agit de dresser un programme de revendications immédiates qui soutiennent les aspirations et les besoins des masses travailleuses et qui servent la stratégie révolutionnaire.
Dans le domaine organisationnel, les partis communistes emploient le centralisme démocratique comme instrument essentiel et essaient d'en améliorer constamment son application.
6. En préparation des confrontations, les partis communistes doivent nouer des liens plus fermes avec les masses. Il s’agit d’être présents là où les travailleurs se battent, d’affirmer le parti comme une force autonome, avec des mots d’ordres mobilisateurs. La situation concrète est différente de pays à pays et il est d’une importance vitale que le parti puisse apprécier correctement les forces et faiblesses ainsi que le niveau de conscience de l’avant-garde et des masses. Il s’agit de développer également une stratégie et une tactique révolutionnaire qui permettent de mettre les masses en mouvement. C’est à travers leurs expériences que les masses apprennent, à condition que le parti les aide à éviter les écueils réformistes et trompeurs. Une tactique appropriée sert à accompagner les masses dans cette prise de conscience révolutionnaire et à rallier un maximum d’alliés parmi les couches de paysans moyens et petits, les travailleurs indépendants et les autres couches populaires. Quelque soit sa dimension, un parti communiste s’efforce de s’implanter profondément parmi les masses laborieuses.
7. Il dépendra de la vigilance idéologique et politique de nos partis communistes si nous pourrons exploiter toutes les opportunités que la crise du système nous offre pour propager le socialisme. La crise capitaliste présente de grandes opportunités pour les communistes, car beaucoup d’illusions sur les bienfaits du capitalisme s’effondrent. C’est le moment de convaincre ceux et celles qui critiquent uniquement le néolibéralisme, qu’il ne s’agit pas d’un choix de politique mais d’un choix de système. C’est le moment de convaincre ceux et celles qui critiquent l’absence de mesures fermes contre les banques et les spéculateurs que le pouvoir du capital ne peut être réformé, qu'il peut seulement être renversé. Il s’agit de mettre en avant l’alternative du système socialiste. La propagande pour le socialisme doit être présente dans l’agitation de masse et pas seulement une idée à sortir au moment opportun.
8. L’avancée des partis communistes parmi les masses dépendra avant tout de leur rôle d’avant-garde dans les luttes contre les plans d’austérité, contre les aventures guerrières et pour des revendications sociales et démocratiques aussi bien que pour la libération nationale et sociale. Les communistes sont les meilleurs défenseurs des intérêts immédiats, car ils se battent pour une société sans exploitation des travailleurs. La force de la classe ouvrière et l'alliance sociale se construisent dans la lutte quotidienne. C'est dans la lutte que le parti renforce son autorité et son expertise raffermit sa présence dans la classe ouvrière. C’est dans les luttes immédiates que l’autorité et le soutien des masses se renforcent, que les partis construisent une expertise et une implantation ferme parmi les masses. Cela ne se fera que dans la mesure où le parti prendra ses responsabilités pour mobiliser, conscientiser et organiser les masses. Il le fait par son travail autonome en tant que parti et à travers l’action de ses membres dans les syndicats et les organisations de masse.
9. Il est important de tirer constamment le bilan des interventions du parti dans les luttes de masse. Il s’agit de juger de la politique et de la tactique suivies, des résultats concernant le renforcement du parti et des organisations de masse. La pratique de la critique et de l’autocritique sur base du marxisme-léninisme est essentielle pour généraliser les acquis et pour redresser les erreurs. Un parti qui cultive cette pratique matérialiste et dialectique avancera plus vite.
10. La crise frappe toutes les couches travailleuses de la société.
Elle frappe les femmes via le chômage, le sous-emploi, les - conditions de travail, les salaires, les droits spécifiques des femmes et de multiples discriminations. En Tunisie et en Égypte, elles étaient aux premiers rangs des soulèvements populaires.
Elle frappe les travailleurs immigrés, les réfugiés, les - sans-papiers. Nous saluons particulièrement les grèves et manifestations militantes des sans-papiers en France, pour un travail décent et l’égalité des droits.
Elle frappe aussi la jeunesse, victime de la croissance du - chômage, des coupes dans l’enseignement et dans la sécurité sociale, de l’emploi précaire et du rallongement de la carrière. Pour les partis communistes, c’est une opportunité de rajeunir leurs rangs en recrutant de nouvelles forces dans une génération qui « en a marre » et qui cherche une réelle voie de sortie qu'est le socialisme. Pour les partis communistes, il s’agit aussi de rajeunir leurs méthodes de travail, de s’adapter à l’ère de l’électronique et de la communication instantanée, en combinaison avec les méthodes classiques. Le potentiel de mobilisation de ces méthodes nouvelles a amplement été démontré dans les récentes révoltes dans les pays arabes et ailleurs.
11. Dans tout travail parmi les masses, le renforcement du parti par le recrutement de nouveaux membres constitue une priorité absolue. Il s’agit de construire un parti inébranlable dont dépendront l’orientation et le succès des luttes futures.
L’immersion dans les luttes de classe constitue une excellente opportunité pour former de nouvelles générations de cadres et membres. Une grande partie de la jeunesse actuelle, et certainement la génération qui a subi la vague anticommuniste d’après 1989, n’a jamais connu une crise d’une telle importance ou gravité. C’est maintenant qu’elle se prépare à assumer son rôle révolutionnaire au cours des décennies à venir.
12. Il est impératif d’accélérer la coopération internationale entre partis communistes, au niveau global et au niveau régional, à travers des rencontres bilatérales et multilatérales. Nous affrontons le même ennemi, l'impérialisme. Nous subissons les mêmes attaques, nous partageons les mêmes soucis et les mêmes objectifs. Il y a beaucoup de possibilités de concertation, de collaboration et d’entraide qui doivent être exploitées au maximum. S’entraider est avant tout créer la possibilité d’apprendre des expériences et des réalisations les plus avancées. Il faut le faire dans le domaine théorique et politique, dans le domaine de la construction du parti, de la direction des luttes de masse, de la construction des organisations de masse. Il faut échanger plus intensivement les expériences de lutte de classe, de campagnes électorales, de la communication de masse et de l’agitation. L'entraide mutuelle et la solidarité sont essentielles.
Travailleurs du monde entier, unissons-nous !
1 Déclaration du 18e SCI, Déclaration sur la crise, mai 2009; Conclusions générales du 19e SCI, Les partis communistes face à l’approfondissement de la crise systémique capitaliste, mai 2010.
Bruxelles, 13 – 15 mai 2011
Conclusions générales
Au niveau global, les conditions objectives pour le renforcement des partis communistes sont favorables. La crise généralisée du système capitaliste mondial s’aggrave et les tensions s’aiguisent. Dans plusieurs pays et dans plusieurs continents, de larges masses populaires se mettent en mouvement pour combattre les fâcheuses conséquences de cette crise globale. Dans ce contexte, les partis communistes doivent se renforcer sur tous les fronts: idéologique, politique et organisationnel.
Face au renforcement de la crise systémique…
1. Les travailleurs et les peuples du monde sont confrontés à une crise généralisée du système capitaliste et impérialiste1. A sa base, se trouve la contradiction principale entre capital et travail et cet antagonisme de classes s'est fortement renforcé avec la crise. Les travailleurs souffrent, frappés de plein fouet par la montée du chômage, les coupes salariales, la baisse des pensions, la destruction de leurs droits, par la chute du pouvoir d’achat et l’augmentation de la pauvreté. En même temps et grâce à l’intervention gigantesque des États, le grand capital voit gonfler ses profits. La vague de concentration a rendu les monopoles et les grosses sociétés financières encore plus puissants. Ils réalisent de superbénéfices et les distribuent généreusement sous forme de dividendes et de bonus. Pendant ce temps, les gouvernements du monde capitaliste font porter les charges de la crise par les travailleurs et les peuples du monde.
2. Face à cette polarisation et à la misère croissante, la mobilisation des travailleurs et des peuples a pris, au cours de l’année écoulée, un envol nouveau et encourageant.
- Plusieurs pays du Moyen Orient et de l'Afrique du Nord ont connu une vague de soulèvements populaires et les peuples de Tunisie et d’Egypte sont parvenus à renverser leurs gouvernements et à chasser des présidents de longue date, inféodés à l'impérialisme. L’intervention militaire des pays de l’OTAN et des autres pays en Libye, l’intervention des troupes saoudiennes au Bahreïn, les ingérences et la subversion en Syrie montrent que, suite à la crise, la rivalité entre les pouvoirs impérialistes s'intensifie ainsi que la lutte pour le contrôle des ressources naturelles et les routes de transport énergétiques.
- Les programmes de restrictions sociales imposés dans les pays européens suscitent la colère et la résistance des couches travailleuses. Des luttes dures et significatives sont menées en Grèce, au Portugal, en France et ailleurs. Un phénomène particulièrement encourageant est la participation massive des jeunes.
- Une mobilisation sans précédent a frappé le Wisconsin aux Etats-Unis, où les travailleurs et étudiants ont combattu une loi locale qui s’attaque aux droits syndicaux dans le secteur public.
- En général, les contradictions entre l'impérialisme et les mouvements de libération nationale se renforcent, comme le montrent les mouvements populaires en Amérique Latine et dans les pays méditerranéens du Sud et de l'Est. Dans les pays en développement, les peuples mènent différentes formes de résistance contre les pouvoirs impérialistes et les forces réactionnaires locales. Dans la plupart des cas, elle s’exprime par des mouvements de masse contre la vie chère, pour les salaires et l’emploi, pour un enseignement démocratique (Inde, Bangladesh, Burkina Faso, Colombie, etc.). Dans d’autres cas, comme aux Philippines ou en Colombie, les forces révolutionnaires mènent une lutte de libération nationale et démocratique, armée.
3. La crise économique actuelle est la plus grave depuis les années 30 et est loin d’être finie. La faible reprise, épinglée par les institutions impérialistes et les médias, est extrêmement fragile. Une nouvelle vague de crise s’annonce car les contradictions qui sont à la base de la crise actuelle sont loin d’être résolues. Il s’agit en premier lieu de la contradiction entre capacités de production et demande solvable qui a mené à la crise de surproduction actuelle. Les interventions massives des États ont également atteint leurs limites. Pour des années encore, des programmes d’austérité sociale sont à l’ordre du jour dans de nombreux pays surendettés. Pour de nombreux pays, ces restrictions sortent déjà leurs effets sous forme des conséquences tragiques pour les travailleurs et les couches populaires pauvres. Dans chaque pays, la bourgeoisie et les partis qui la soutiennent procèdent, avec l'appui des organisations impérialistes comme l'UE, le FMI et la BCE, à des coupes massives dans le pouvoir d'achat des masses. En Grèce, en Irlande, au Portugal la situation s'aggrave. Aux États-Unis, un programme pluriannuel de restrictions sévères est annoncé.
S’y ajoute la flambée des prix du pétrole, des matières premières et des produits alimentaires de première nécessité, gonflés par la chasse au profit et les politiques usuraires des monopoles, mais aussi par la spéculation des super-nantis. Des catastrophes humaines frappent les pays les plus pauvres, mais tous les peuples du monde souffrent de cette montée des prix. Suite au dénuement absolu et à l'extension de la pauvreté, de nouvelles mobilisations, grèves et révoltes sont plus que probables.
4. Face à la crise, les prétendues « solutions », imaginées par les différentes forces politiques bourgeoises, créent de nouvelles contradictions et ne peuvent empêcher de nouvelles crises. Les interventions massives des États ont renforcé les capitalistes et les monopoles, et ont provoqué d'autre part de nouveaux sacrifices pour les travailleurs et les couches populaires. Les positions sociales-démocrates qui prônent une sortie « keynésienne » à la crise mènent à couper drastiquement dans les acquis sociaux. Les illusions, suscitées par l’arrivée au pouvoir d’Obama, se sont dissipées, car sa politique qui soutient les monopoles aux Etats-Unis ne fait qu’enrichir les riches.
Les partis sociaux-démocrates et réformistes continuent néanmoins à chercher et à propager une issue à l’intérieur du système. Ils vantent les vertus d’un capitalisme industriel et dynamique et promettent de créer un « capitalisme sain », sans « excès », sans « dysfonctionnements » ni « déséquilibres ». C’est leurrer le peuple et se leurrer soi-même. La concentration de pouvoir et de richesses entre les mains des monopoles et de l’oligarchie financière est l’essence même du système capitaliste. L’exploitation de la force de travail, la crise, l'anarchie et les déséquilibres dans la production, sont consubstantiels à la recherche du profit capitaliste. On ne pourra s’en débarrasser et la classe ouvrière ne pourra pas conquérir le pouvoir sans passer par la socialisation des monopoles.
5. Partout, dans les pays impérialistes, on voit que la percée de partis nationalistes, populistes et xénophobes est soutenue par la classe bourgeoise comme un obstacle anticommuniste. Ces partis empêchent que le peuple se libère de la politique bourgeoise. Ils empêchent une action commune avec les communistes en face du discrédit simultané de la social-démocratie et du pôle libéral du pouvoir bourgeois. En utilisant la démagogie sociale, ils sèment la division parmi les masses exploitées et opprimées, dévient les couches populaires de leurs ennemis et tuent la conscience de classe. Ces partis servent le pouvoir en place car ils créent un rempart contre une véritable sortie du système capitaliste, le socialisme.
6. Face aux contradictions qui s’accumulent, le système capitaliste réagit par des atteintes aux droits démocratiques. Le droit de grève et d’autres droits syndicaux sont attaqués, tandis que les tribunaux bourgeois érigent comme sacro-saint le droit d’entreprendre et la liberté de circulation des capitaux. Ainsi la démocratie bourgeoise dévoile sa nature de classe.
Les campagnes anticommunistes et la négation des réalisations historiques des pays anciennement socialistes servent la même cause : celle d’intimider les travailleurs et les forces populaires, qui se battent contre un système capitaliste qui ne peut résoudre ses problèmes, et qui choisissent la voie révolutionnaire pour construire une société socialiste. En même temps, la bourgeoisie intensifie la surveillance et prend toute sorte de mesures répressives, prétextant la lutte contre le terrorisme. La collecte généralisée de données personnelles sur tout un chacun enfreint le respect de la vie privée. Ainsi un vaste dispositif est mis en place pour faire face à des révoltes populaires et aux luttes de classe.
7. La crise crée une tendance au changement de rapports de forces dans le monde. Les contradictions entre pays capitalistes s’accroissent. Les interventions des forces impérialistes dans les pays arabes et du Moyen Orient montre comment elles rivalisent pour renforcer leur influence et pour assurer le contrôle des réserves pétrolières et des routes de transport énergétique. Les Etats-Unis se cramponnent à leur position de superpuissance impérialiste en intensifiant les investissements militaires et en concentrant leur attention géostratégique sur l’Asie. Mais les Etats-Unis perdent du terrain. Les pays émergents se coalisent et entrent en compétition pour les ressources naturelles, les sources d’énergie et les marchés mondiaux. Les tensions entre les Etats-Unis, les pays émergents, le Japon et l’Union européenne s'aiguisent et peuvent mener à plus de protectionnisme, à des conflits ouverts, à des guerre monétaires et finalement à des conflits militaires.
En même temps, les tensions inter-impérialistes s’accroissent au sein de l’Union européenne entre les pays plus solides et les pays les plus touchés par la crise. Un éclatement de l’eurozone pourrait bouleverser de fond en comble la construction européenne. Le couple franco-allemand s’efforce de sauver les intérêts des monopoles européens en imposant la « gouvernance économique » pour servir plus efficacement le capital monopoliste.
8. Dans cette nouvelle constellation des forces mondiales, la nouvelle stratégie de l’OTAN, formulée en novembre 2010 à Lisbonne, met à disposition une force de frappe commune pour défendre les intérêts stratégiques des impérialistes, tout en servant d’agent d’arbitrage pour les rivalités qui les opposent. Au nom de la lutte contre le terrorisme, la nouvelle stratégie permet des interventions partout dans le monde, y compris dans les pays non-membres de l’OTAN. La nouvelle stratégie fournit aujourd’hui des forces d’intervention plus flexibles, mobiles et versatiles, comme le montrent les interventions en Libye et en Côte d’Ivoire. Les projets impérialistes des EU sont en concordance avec la politique de défense commune de l'UE. L'OTAN utilise le Partenariat pour la Paix afin d'étendre sa zone d'activité et d'intervention à d'autres pays non-membres. Tout ceci n’exclut nullement la croissance des tensions entre grandes puissances pour la domination des régions stratégiques, pour le contrôle des sources énergétiques et des matières premières, pour garantir l’accès aux grandes voies d’approvisionnement.
...il faut renforcer les partis communistes et leurs organisations de masse.
1. Les événements actuels mettent le passage du capitalisme au socialisme à l'ordre du jour. Le rôle des partis communistes est crucial pour organiser la révolte, pour orienter les luttes et pour ouvrir la voie à des mises en cause fondamentales du système exploiteur. C’est ce qu’on peut vérifier partout dans les luttes passées et en cours. Une différence qualitative se manifeste si les masses sont préparées politiquement, si l’avant-garde est organisée, si le parti est solide au niveau idéologique et politique.
2. Le caractère du parti dépend de la tâche stratégique qu’il se donne, à savoir la révolution socialiste, en rupture avec le système bourgeois. C’est pourquoi une tâche essentielle est de se démarquer de toute forme d’opportunisme et d’électoralisme. Il s’agit de couper court à toute illusion de réforme fondamentale du système capitaliste et de démasquer la stratégie des forces politiques réformistes qui promettent la libération des travailleurs par la voie de réformes progressives.
3. Le caractère distinctif des partis communistes est dans leur fidélité à la voie révolutionnaire et dès lors à la primauté de la lutte de classe. C’est à travers les luttes de classes et la confrontation avec les forces bourgeoises que le parti se renforce et que la classe ouvrière prend conscience de ses tâches historiques. La bataille parlementaire et le travail dans les institutions bourgeoises ne sont pas plus que des moyens précieux pour mieux s’adresser aux masses et diriger les luttes de masse. Les opportunistes qui cherchent à béatifier le système capitaliste, abandonnent la lutte de classe et sont absorbés complètement par le travail parlementaire pour gérer le système.
4. Un des caractères distinctifs des partis communistes est la reconnaissance du rôle d’avant-garde de la classe ouvrière. La présence du parti sur les lieux de travail, dans les entreprises est cruciale, car c’est sur le lieu de travail que se déroule la bataille politique et idéologique la plus décisive, la bataille fondamentale entre le travail et le capital. Le parti doit renforcer constamment son caractère prolétarien, aussi en prêtant une attention particulière au travail dans les syndicats, les organisations de masse de la classe ouvrière. Il œuvre dans les syndicats à créer des pôles de luttes, de défense du syndicalisme de lutte de classe et à lier les aspirations et revendications des travailleurs à la lutte politique, c'est-à-dire le renversement du pouvoir capitaliste. L’importance et le rôle des communistes dans le mouvement syndical leur imposent des responsabilités accrues, en particulier dans l’exemple qu’ils doivent donner de dévouement, de militantisme et de fermeté dans la défense de la classe ouvrière et de ses intérêts, dans leur lutte et dans l’effort d’information et de formation en liaison avec la pratique. C’est ainsi qu’ils s’acquittent toujours mieux de leurs responsabilités de communistes envers les travailleurs.
5. Le renforcement des partis communistes en vue de la préparation aux défis qui les attendent est la tâche principale des périodes qui précèdent les luttes. Il s’agit tout d’abord d’élaborer, sur base du marxisme-léninisme, l’analyse de la situation dans chaque pays. Il s’agit d’analyser les classes et les rapports de force en présence et d’en déduire une stratégie révolutionnaire et une politique d'alliance sociale. Il s’agit de dresser un programme de revendications immédiates qui soutiennent les aspirations et les besoins des masses travailleuses et qui servent la stratégie révolutionnaire.
Dans le domaine organisationnel, les partis communistes emploient le centralisme démocratique comme instrument essentiel et essaient d'en améliorer constamment son application.
6. En préparation des confrontations, les partis communistes doivent nouer des liens plus fermes avec les masses. Il s’agit d’être présents là où les travailleurs se battent, d’affirmer le parti comme une force autonome, avec des mots d’ordres mobilisateurs. La situation concrète est différente de pays à pays et il est d’une importance vitale que le parti puisse apprécier correctement les forces et faiblesses ainsi que le niveau de conscience de l’avant-garde et des masses. Il s’agit de développer également une stratégie et une tactique révolutionnaire qui permettent de mettre les masses en mouvement. C’est à travers leurs expériences que les masses apprennent, à condition que le parti les aide à éviter les écueils réformistes et trompeurs. Une tactique appropriée sert à accompagner les masses dans cette prise de conscience révolutionnaire et à rallier un maximum d’alliés parmi les couches de paysans moyens et petits, les travailleurs indépendants et les autres couches populaires. Quelque soit sa dimension, un parti communiste s’efforce de s’implanter profondément parmi les masses laborieuses.
7. Il dépendra de la vigilance idéologique et politique de nos partis communistes si nous pourrons exploiter toutes les opportunités que la crise du système nous offre pour propager le socialisme. La crise capitaliste présente de grandes opportunités pour les communistes, car beaucoup d’illusions sur les bienfaits du capitalisme s’effondrent. C’est le moment de convaincre ceux et celles qui critiquent uniquement le néolibéralisme, qu’il ne s’agit pas d’un choix de politique mais d’un choix de système. C’est le moment de convaincre ceux et celles qui critiquent l’absence de mesures fermes contre les banques et les spéculateurs que le pouvoir du capital ne peut être réformé, qu'il peut seulement être renversé. Il s’agit de mettre en avant l’alternative du système socialiste. La propagande pour le socialisme doit être présente dans l’agitation de masse et pas seulement une idée à sortir au moment opportun.
8. L’avancée des partis communistes parmi les masses dépendra avant tout de leur rôle d’avant-garde dans les luttes contre les plans d’austérité, contre les aventures guerrières et pour des revendications sociales et démocratiques aussi bien que pour la libération nationale et sociale. Les communistes sont les meilleurs défenseurs des intérêts immédiats, car ils se battent pour une société sans exploitation des travailleurs. La force de la classe ouvrière et l'alliance sociale se construisent dans la lutte quotidienne. C'est dans la lutte que le parti renforce son autorité et son expertise raffermit sa présence dans la classe ouvrière. C’est dans les luttes immédiates que l’autorité et le soutien des masses se renforcent, que les partis construisent une expertise et une implantation ferme parmi les masses. Cela ne se fera que dans la mesure où le parti prendra ses responsabilités pour mobiliser, conscientiser et organiser les masses. Il le fait par son travail autonome en tant que parti et à travers l’action de ses membres dans les syndicats et les organisations de masse.
9. Il est important de tirer constamment le bilan des interventions du parti dans les luttes de masse. Il s’agit de juger de la politique et de la tactique suivies, des résultats concernant le renforcement du parti et des organisations de masse. La pratique de la critique et de l’autocritique sur base du marxisme-léninisme est essentielle pour généraliser les acquis et pour redresser les erreurs. Un parti qui cultive cette pratique matérialiste et dialectique avancera plus vite.
10. La crise frappe toutes les couches travailleuses de la société.
Elle frappe les femmes via le chômage, le sous-emploi, les - conditions de travail, les salaires, les droits spécifiques des femmes et de multiples discriminations. En Tunisie et en Égypte, elles étaient aux premiers rangs des soulèvements populaires.
Elle frappe les travailleurs immigrés, les réfugiés, les - sans-papiers. Nous saluons particulièrement les grèves et manifestations militantes des sans-papiers en France, pour un travail décent et l’égalité des droits.
Elle frappe aussi la jeunesse, victime de la croissance du - chômage, des coupes dans l’enseignement et dans la sécurité sociale, de l’emploi précaire et du rallongement de la carrière. Pour les partis communistes, c’est une opportunité de rajeunir leurs rangs en recrutant de nouvelles forces dans une génération qui « en a marre » et qui cherche une réelle voie de sortie qu'est le socialisme. Pour les partis communistes, il s’agit aussi de rajeunir leurs méthodes de travail, de s’adapter à l’ère de l’électronique et de la communication instantanée, en combinaison avec les méthodes classiques. Le potentiel de mobilisation de ces méthodes nouvelles a amplement été démontré dans les récentes révoltes dans les pays arabes et ailleurs.
11. Dans tout travail parmi les masses, le renforcement du parti par le recrutement de nouveaux membres constitue une priorité absolue. Il s’agit de construire un parti inébranlable dont dépendront l’orientation et le succès des luttes futures.
L’immersion dans les luttes de classe constitue une excellente opportunité pour former de nouvelles générations de cadres et membres. Une grande partie de la jeunesse actuelle, et certainement la génération qui a subi la vague anticommuniste d’après 1989, n’a jamais connu une crise d’une telle importance ou gravité. C’est maintenant qu’elle se prépare à assumer son rôle révolutionnaire au cours des décennies à venir.
12. Il est impératif d’accélérer la coopération internationale entre partis communistes, au niveau global et au niveau régional, à travers des rencontres bilatérales et multilatérales. Nous affrontons le même ennemi, l'impérialisme. Nous subissons les mêmes attaques, nous partageons les mêmes soucis et les mêmes objectifs. Il y a beaucoup de possibilités de concertation, de collaboration et d’entraide qui doivent être exploitées au maximum. S’entraider est avant tout créer la possibilité d’apprendre des expériences et des réalisations les plus avancées. Il faut le faire dans le domaine théorique et politique, dans le domaine de la construction du parti, de la direction des luttes de masse, de la construction des organisations de masse. Il faut échanger plus intensivement les expériences de lutte de classe, de campagnes électorales, de la communication de masse et de l’agitation. L'entraide mutuelle et la solidarité sont essentielles.
Travailleurs du monde entier, unissons-nous !
1 Déclaration du 18e SCI, Déclaration sur la crise, mai 2009; Conclusions générales du 19e SCI, Les partis communistes face à l’approfondissement de la crise systémique capitaliste, mai 2010.
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