samedi 1 novembre 2008

Rien ne va plus à la Maison l’Échelon
Vote de grève générale illimitée


Rien ne va plus dans les négociations entre le Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Maison l’Échelon (FSSS–CSN) et l’employeur de cet organisme intermédiaire en santé mentale de Montréal. Elles piétinent depuis presque deux ans. Las de ne pouvoir faire débloquer les pourparlers pour renouveler leur convention collective, les quelque 80 syndiqué-es (dont plus de la moitié travaillent à temps complet) ont voté hier, à scrutin secret, dans une proportion de 95 %, pour la grève générale illimitée. Celle-ci pourra être déclenchée après entente sur les services essentiels avec l’employeur.

La Maison l’Échelon est un organisme qui comprend des foyers de groupe, des appartements supervisés de même qu’un centre de jour. L’organisme emploie notamment du personnel en intervention, en animation, en surveillance de nuit, en conciergerie et des préposé-es aux soins.

Ayant déposé son projet de convention collective le 8 novembre 2006, le syndicat a dû demander l’intervention d’un conciliateur du ministère du Travail sept mois plus tard puisque la partie patronale restait campée sur ses positions.

Le syndicat réclame un rattrapage salarial pour les intervenants-animateurs et les surveillants de nuit, qui ferait passer leur salaire de 14,35 à 16,22 $ l’heure, pour 2007, et de 14,99 à 16,95 $, pour 2008. Quant aux intervenants-supports, leur rémunération grimperait de 15,14 à 17,81 $ et de 15,82 à 18,61 $, pour les mêmes périodes. Pour l’ensemble des titres d’emploi, le syndicat demande une augmentation salariale de 4,5 % par année. Le président du syndicat, René Charron, explique : « Avec ces nouvelles conditions salariales, nous ne ferions que nous rapprocher de celles existantes dans les milieux comparatifs. »

Rattrapage salarial nécessaire

En effet, l’écart salarial entre les syndiqué-es de la Maison l’Échelon et ceux d’organismes semblables peut atteindre plus de 7 $ l’heure. Cependant, l’employeur n’offre des rattrapages que de 0,03 à 0,08 % pour des titres d’emploi qui, de toute évidence, sont nettement en dessous des salaires versés à des organismes comparables du secteur communautaire. Il propose enfin des augmentations générales de 2,2 % par année.

Parmi les autres points en litige, on retrouve principalement la reconnaissance du travail des employé-es de nuit, l’accès à un siège au conseil d’administration et le salaire lors de remplacements. L’employeur refuse également de majorer le nombre de congés de maladie (cinq actuellement) et de congés annuels pour les salarié-es détenant le plus d’ancienneté.

Source : CSN - 8 octobre 2008
Pour renseignements : Jean-Marie Vézina, conseiller syndical, Tél. :514 598-2033Benoit Aubry, Service des communications de la CSN, Tél. : 514 704-3297 (cellulaire)

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